Depuis mardi, un pic de pollution à l'ozone dû à l'épisode caniculaire s'abat sur la Gironde. La procédure d'alerte a été déclenchée, ce qui n'est pas sans conséquence.
Ce n'est plus un secret pour personne, la Gironde est en vigilance orange canicule depuis dimanche dernier. Et, outre les bouffées de chaleur, la fatigue ou les maux de tête, cet épisode caniculaire a aussi provoqué un pic de pollution à l'ozone. « Quand nous avons fait le point mercredi matin, nous avons constaté que mardi nous avions eu des niveaux élevés en ozone », explique Sylvanie Gassian, responsable adjointe de la communication et chargée des médias à l'ATMO. Mercredi et jeudi, des niveaux encore plus soutenus étaient attendus. Ce jeudi, l'indice de qualité de l'air est d'ailleurs de 69 sur 100, soit médiocre.
Face a cet épisode, l'organisme a conseillé à la préfecture de déclencher une procédure d'alerte, ce qu'elle a fait le 21 juin. C'est le 11e dispositif activité depuis le début de l'année 2017 dans le département (5 en informations-recommandations et 6 en alerte). Et, même si les taux d'ozone ne dépassaient pas nécessairement les seuils d'alerte, trois jours avec des niveaux soutenus ont suffi à lancer une telle procédure.
La chaleur en cause
L'ozone, polluant photochimique, se transforme sur la base d'autres polluants sous l'effet de la chaleur et du rayonnement solaire. Autrement dit, plus il fait chaud et plus il y a de soleil, plus les niveaux d'ozone sont élevés. La période de canicule explique donc en partie les raisons de ce pic. Mais ce n'est pas la seule cause. Dans la zone urbaine de Bordeaux, les émissions sont plus grandes qu'ailleurs du fait de la circulation et de l'activité des industries.
Réduction des limitations de vitesse
Cet épisode de pollution n'est pas sans conséquence. Pour limiter les risques, la préfecture a décidé de réduire les limitations de vitesse de 20km/h sur la rocade bordelaise et certains axes autoroutiers. Ainsi, la vitesse autorisée passe de 110km/h sur les zones limitées à 130, à 90km/h sur celles limitées à 110 et à 70km/h sur les portions limitées à 90. Le niveau d'oxyde d'azote, précurseur de l'ozone et émis à trois quart par les voitures, sera alors plus faible. « En abaissant la vitesse, on abaisse les précurseurs donc on a moins de concentration dans l'air », affirme Sylvanie Gassian.
Aux vues des conditions météorologiques et la baisse des températures annoncées, la procédure d'alerte devrait être levée vendredi.