Bonjour, ici le sexisme. Vous pensiez que j'étais présent chez les gens peu éduqués. Eh bien non ! J'entre également dans le cerveau des universitaires. Comme quoi, on peut être bardé de diplômes et très bête !
Mardi dernier, un professeur de l'université de Lille-2 Droit et Santé a balancé la petite phrase (qu'il s'est défendu d'être une petite blague) qu'il ne fallait pas balancer devant des centaines d'étudiants. Des propos misogynes qui ont bien entendu été remontés à la direction de l'établissement. Après avoir tapé deux fois sur le micro de l'ampithéâtre pour le faire fonctionner, il s'est exprimé : "c'est comme les femmes, il faut taper deux fois pour qu'elles comprennent", lors d'un cours magistral de première année de licence de science politique.
C'est lourd, c'est graveleux, c'est faux, c'est insultant pour les femmes mais également pour les hommes (implicitement, ces Messieurs ne savent communiquer que par la force). Bref, ce genre de "blagues" n'a pas lieu d'être et surtout pas dans la bouche d'un professeur d'université. Ni une, ni deux, les étudiants ont réagi en huant (ou au contraire applaudissant) le prof. Alors que certaines personnes choquées ont quitté le cours, il a ajouté : " Voilà les quelques féministes que j’ai énervées, tant qu’il n’y a pas les Femen ici, ça va !"... #grosnaze
Sur Twitter, les étudiants ont dénoncé ces propos. Des anecdotes qui s'ajoutent au Tumblr "Paye ta Fac" lancé il y a un mois maintenant. C'est un projet féministe lancé par des étudiant-e-s d'Avignon dans le but de mettre en lumière les témoignages de sexisme ordinaire et de harcèlement sexiste au sein des universités et grandes écoles. On vous conseille d'ailleurs d'aller visiter leur site qui regorge de pépites misogynes....
Et l'université dans tout ça ? Dans un communiqué, la présidence de Lille-2 a précisé que "une procédure disciplinaire sera mise en œuvre de nature à entraîner le prononcé d’une sanction nette". Le professeur risque donc des sanctions lourdes pour harcèlement sexuel. Oui car n'oublions pas, des propos comme ça s'apparentent à du harcèlement sexuel.
Espérons que cette histoire fasse réfléchir...