« Dans le réseau des passages cachés de Lyon, traces d’autrefois ». Seuls des Lyonnais peuvent clairement comprendre de quoi on parle en lisant ce titre. Dans un article publié le 20 mai sur le site internet du célèbre Washington Post, la journaliste new-yorkaise Lily Radziemski lève le voile sur le mystère et les fantasmes véhiculés par les traboules lyonnaises à travers le monde (source : Le Progrès).
« Pour les touristes lyonnais, traquer les traboules et s‘y faufiler est devenu une activité, qui s’apparente à une véritable chasse au trésor », explique-t-elle, ajoutant même un côté mystique à cette pratique qui nous semble pourtant si banales. Pour étayer ses propos et lever le voile sur les traboules, la journaliste a d’ailleurs rencontré Jacques Rossiaud, grand spécialiste de l’histoire de la ville.
S’il apporte une crédibilité historique à l’article, Jacques Rossiaud démonte également les idées reçues et légendes qui entoures les traboules lyonnaises : « C‘est devenu un élément incontournable de Lyon, mais quand on creuse un peu, il n’y a pas grand-chose à trouver (…) Lyon a été la capitale de la Résistance entre 1940 et 1944, et un certain nombre de personnes disent ‘‘oui, on avait les traboules à Lyon, c‘était bien, parce qu’on pouvait se cacher”. C’est vrai, si on veut, mais ça ne correspond pas vraiment à la réalité. On pouvait se cacher autrement. »
Et quand on sait que le Washington Post est l'un des titres les plus influents de la presse mondiale et qu’il appartient à un certain Jeff Bezos, on se dit qu’une vague de touristes américains pourrait bien déferler sur Lyon dans les prochains…