Le Bonbon

Les castors envahissent les berges du Rhône et de la Saône à Lyon

Si vous avez déjà flâné le long des berges du Rhône ou de la Saône à Lyon, vous avez peut-être apercu un bout de tête fuselée émerger de l'eau, suivi du clapotis discret d'une queue fougueuse. Non, vous ne rêvez pas, c'est bien le castor qui fait son grand retour dans la métropole !

Longtemps chassé et presque éteint en France, le castor retrouve peu à peu ses quartiers dans nos contrées urbaines. Sur les quais de Saône, des travaux sont même en cours pour lui aménager un espace de vie dédié (selon Rue89Lyon), signe que la cohabitation avec ce rongeur à la fois adorable et ingénieux est désormais une priorité.

Si vous pensez que ce retour est une simple coïncidence, détrompez-vous. Les castors jouent en réalité un rôle crucial dans le développement de la biodiversité en ville. Sur les berges, leurs traces sont manifestes : des troncs d'arbres grignotés, des arbustes taillés avec une précision impressionnante. Ces créatures contribuent à l'équilibre écologique en favorisant le développement d'espèces variées, des coléoptères saproxyliques aux plantes à fleurs protégées.

Une espèce qui retrouve du poil de la bête

À la mairie comme à la Métropole, les Verts ne voient pas d'un mauvais œil l'arrivée de ces nouveaux habitants. Au contraire, ils cherchent à préserver et à encourager cette biodiversité retrouvée. « On essaye de trouver un équilibre », explique Gautier Chapuis, adjoint à la végétalisation et à la biodiversité à la ville de Lyon.

Il est vrai que le castor a failli disparaître de nos contrées. Il y a 40 ans à peine, une trentaine d'individus seulement subsistaient en Camargue. Mais grâce aux mesures de protection, le rongeur a reconquis son territoire naturel, colonisant spontanément les berges du Rhône et de la Saône. Aujourd'hui, il est estimé qu'entre 10 et 20 spécimens peuplent la région lyonnaise, du nord de l'île Barbe jusqu'aux confins de la Confluence.

Alors, la prochaine fois que vous vous promenez le long des quais, gardez l'œil ouvert : qui sait quel petit rongeur malicieux vous attend au détour d'un arbre ?


Source : Rue89Lyon