Fin novembre 2021, Emmanuel Macron nous sortait une vidéo digne des plus grands youtubeurs. Il y affirmait notamment son souhait de développer « un réseau de RER dans dix métropoles françaises ». Son objectif ? Faire en sorte que le RER ne soit plus exclusivement parisien, « pour l’écologie, l’économie et la qualité de vie ». Au total, une quinzaine de projets sont en cours de développement partout en France. 10 grandes villes et agglomérations françaises devraient profiter de ce nouveau réseau de trains urbains, comme par exemple dans la région de Lille, de Bordeaux, autour de Lyon, Grenoble ou encore d’Aix-Marseille. Pour cette « grande ambition nationale », l’entourage du président précise que ces projets devront mettre « dix ans ou plus » à être finalisés.
En mars 2021 déjà, Christophe Geourjon, élu UDI à la Métropole de Lyon, publiait une lettre ouverte à destination de 180 élus locaux, du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez et à Bruno Bernard, président du Grand Lyon. L’objectif : concrétiser le projet de RER à la lyonnaise dans les tuyaux depuis plusieurs années qui souhaite relier Mâcon, Saint-Etienne, Bourg-en-Bresse, ou encore Vienne de façon plus rapide et plus écologique.
« J’ai connu une grande satisfaction quand, pendant les élections municipales et métropolitaines, j’ai entendu tous les candidats parler de ce projet », expliquait Christophe Geourjon dans des propos repris par Actu Lyon. Avant de poursuivre : « depuis c’est la douche froide. Depuis un an, rien n’a bougé ». Un projet jugé « indispensable, environnementalement, socialement et économiquement. Parce qu’on va faciliter les déplacements sur le territoire » par l’élu UDI.
Limiter les voitures et faciliter les déplacements
D’après lui, il y a 700 000 employés dans la Métropole de Lyon et 180 000 d’entre eux n’habitent pas dans la métropole tandis que 75% se déplacent en voiture. Des chiffres importants qui seraient fortement revus à la baisse avec la création d’un RER lyonnais qui permettraient d’aller « travailler à Villefranche, l’Isle d’Abeau, Vienne, Saint-Etienne sans voiture ». D’autant que « 90% des infrastructures pour le faire existent déjà ! »
Dans les faits, ce RER lyonnais permettrait la mise en place de lignes traversantes d’est en ouest et du nord au sud pour notamment créer un trajet entre Charbonnières et Saint-Priest beaucoup plus simple. Lors d'un passage à Trévoux pour dévoiler un nouveau bus à hydrogène à haut niveau de service qui reliera Trévoux à Lyon d'ici 2027 (la première étape du projet de RER), le président de région Laurent Wauquiez s'est exprimé sur ce RER lyonnais. "L'ambition, c'est d'offrir aux habitants de notre territoire le même service qu'on peut avoir quand on est à Paris, a-t-il déclaré à BFM Lyon. Cela veut dire une liaison par train, par tram-train, par car, par bus, tous les quarts d'heure, avec une amplitude horaire qui commence à 5h et qui finit à 23h le soir."
Et le projet semble bien parti puisque la gare de Lyon Part-Dieu a inauguré une 12e voie, censée acceuillir ce futur RER lyonnais. C'est en tout cas ce que pensent les défenseurs du projet.