Ce reconfinement a décidément du mal à se faire respecter… Alors que les chiffres de l’épidémie sont chaque jour un peu plus alarmants en France et notamment dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’insouciance semble avoir définitivement pris le dessus sur la prudence. Ce samedi 7 novembre, l’association de riverains « La Guillotière en colère » a publié une vidéo sur Twitter d’une fête improvisée en pleine rue sur la place Gabriel Péri (Lyon 3e) accompagnée d’un texte plein de désarroi : « Manifestement, la défiance est un sport national à la #guillotière, centre-ville de #lyon ! C'est comme ça chaque soir...en plus d'un marché de recel envahissant la place et en plus d'un marché de contrebande à ciel ouvert à la barbe de tous. ».
« Le confinement de mars n’avait pas été respecté, celui d’octobre est inexistant ! »
Sur les images, on voit plusieurs dizaines de personnes danser et chahuter sans gestes barrières ni masques de protection. Présidente de l’association « La Guillotière en colère », Nathalie Balmat exprime son exaspération dans des propos relatés par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes : « Devant cette vidéo, j'ai halluciné. La musique commence en général vers 19h. C'est la goutte d'eau qui fait que je n'en peux plus. On doit supporter plein de choses, les gens meurent, et eux ils font n'importe quoi. Il y a une vraie défiance envers les autorités. C'est une catastrophe. La police est bien présente très régulièrement, mais dès qu'ils partent, c'est la fête. Tous les jours, les marchés clandestins continuent. Nous on n'a plus le temps d'attendre. Il y a urgence. Ils sont dehors toute la journée. »
Face à l’urgence de la situation et l’indignation générée par ces comportements irresponsables, l’association a décidé d’envoyer, par le biais de sa présidente, un courrier au Premier ministre et au gouvernement, ainsi qu'à Brigitte Macron pour saisir les services publics et faire régner l’ordre dans le quartier lyonnais. « Monsieur le Premier Ministre. Je suis présidente d’une association de riverains et de commerçants d’un quartier de Lyon centre, la Guillotière. Nous sommes dans une situation effrayante : des regroupements constants, de la contrebande de cigarettes et autres (médicaments, drogue) et un marché sauvage de recel, le tout sans masque ni distanciation... D’habitude la situation est désagréable, voire dangereuse (agressions) mais en ces temps d’épidémie, c’est une véritable catastrophe ! Le confinement de mars n’avait pas été respecté, celui d’octobre est inexistant ! ».