Le Bonbon

Les champis, un remède contre la dépression ?

Voici une nouvelle qui risque d’en surprendre plus d’un. Eh oui, la substance hallucinogène présente dans les champignons magiques aiderait à guérir la dépression, selon une récente étude anglaise. Et si c’était vrai ?

Prendre des champis pourrait nous guérir d'un état dépressif. C'est en tout cas ce que suggère une récente étude menée en Angleterre, selon un article de la BBC. Elle révèle en effet que sur 12 personnes atteintes de « dépression incurable », huit ne présentaient plus de symptômes de dépression après  l'expérience « mystique et spirituelle » causée par cette drogue.

Par ailleurs, cinq patients étaient toujours guéris de leur dépression trois mois après l’expérience. Néanmoins, les experts restent vigilants et ont qualifié ces résultats comme étant certes prometteurs, mais en aucun cas irréfutables. Il faudrait en effet que la drogue soit testée à une plus grande échelle.

Au début du test, neuf patients étaient « sévèrement déprimés » et trois étaient « modérément déprimés ». Un des patients était déprimé depuis 30 ans. Tous avaient au moins essayé deux traitements différents contre la dépression, sans succès. Un des patients en avait essayé onze. Le spectre des malades est donc large !

Le groupe a tout d’abord reçu une faible dose de psilocybine, la substance chimique présente dans les champis, par mesure de sécurité. On leur a ensuite donné une très forte dose, équivalente à « beaucoup de champis », selon les chercheurs. L’expérience psychédélique a duré six heures ; six heures pendant lesquelles le groupe a écouté de la musique classique. Le groupe a ensuite bénéficié d’un soutien psychologique.

Selon un des chercheurs, le professeur David Nutt, lorsqu’on est dépressif, nos pensées peuvent rester bloquées sur une critique excessive de soi-même et un état d'esprit négatif. La drogue agirait alors comme un « lubrifiant pour l’esprit » qui « libérerait » le patient. La psilocybine agirait sur nos neurotransmetteurs, qui répondent normalement à la sérotonine, "l’hormone du bonheur".

Cependant, cette étude est loin d’être à 100% concluante car conduite sur un petit nombre de personnes et sans groupe placebo.

Suite au prochain épisode !