Le Bonbon

Marseille sous tension : Le point sur la paralysie de la Police

La contestation contre le placement en détention provisoire d'un policier de Marseille est entrain de prendre une ampleur inédite dans la cité phocéenne comme en France. Et il semblerait qu'elle soit bien partie pour durer. 

Si vous avez eu à porter plainte pour un fait "non-urgent" (vol, vandalisme, délit mineur, etc.) ces derniers jours à Marseille, vous avez probablement trouvé porte close, et ça peu importe le commissariat choisi. Depuis la fin de la semaine dernière, un mouvement de contestation a grandi au sein de la police marseillaise. La raison ? L'incarcération d'un agent de la BAC de Marseille soupçonné d'avoir roué de coups un jeune homme pendant une nuit d'émeute début juillet.

Au départ officieux, ce mouvement est aujourd'hui officiel et touche le département tout entier.
Alice (le nom a été changé), victime d'un vol ce week-end, tente de porter plainte depuis 3 jours, mais sans succès : "Je me suis rendue au commissariat de Noailles, ce dimanche, et on m'a conseillé de sortir de Marseille pour déposer ma plainte. Ce que j'ai fait, mais même en allant jusqu'à Martigues, on m'a répondu que c'était tout le département qui était à l'arrêt."


Le mouvement dépasse les frontières marseillaises 

Comme précisé plus haut, désormais c'est l'ensemble des fonctionnaires de police, BAC comprise, qui ont décidé de prendre part à ce mouvement de soutien et donc de paralysie des activités. La grêve étant interdite dans la police, les agents ont décidé de ralentir...
Seules les interventions d'urgence sont traitées, mais pour le reste, les contrôles habituelles sont quasi inexistants, les commissariats sont "en théorie" ouverts au public mais en "pratique" plus personne n'est reçu et plus aucune contravention n'est donnée. Une absence de verbalisation qui pourrait se répandre à d'autres villes, comme dans la ville de Nice, où les policiers sont actuellement appelés à ne plus verbaliser en soutien à leurs collègues marseillais.
De plus, en Bretagne, c'est à ce jour 7 commissariats qui ont aussi adopté le "service minimum" en soutien à la gronde marseillaise.
Le torchon brûle ardamment entre la justice et la police et personne ne semble prêt à l'éteindre.