Depuis la fin de l’été, Gran Canaria est devenue grâce à la compagnie Binter, une destination privilégiée au départ de Marseille. Après seulement 4h de vol dans un avion au confort respectable et aux plateaux repas riches en cochonailles, vous posez enfin les pieds en terre canarienne.
Agaete Piscina Natural - LP©
La douceur environnante (le thermomètre y affiche environ 20°C toute l’année !) fait de Gran Canaria une destination idéale de janvier en décembre. Mais alors que peut-on bien faire sur cette petite terre de 1560 km2 ?
Petits villages, plages et dunes de sable
Pourquoi venir sur une île où il fait bon toute l’année, sinon pour les plages ? Même si la Méditerranée reste la première dans nos coeurs, en plein hiver, on ne s’y aventure pas. Aux Canaries, le climat permet de jouir de l’Océan presque en toute saison. Des piscines naturelles de Agaete au Nord en passant par les dunes de MasPalomas, le hotspot le plus au Sud de l’île ou encore l’immense plage de la Capitale - la Playa de Las Canteras, le sable fin, qu’il soit noir ou blanc reste un atout certain de l’île.
Dunes de Las Palomas - CG©
Par delà les plages, la première chose dont on s’aperçoit en arrivant à Gran Canaria, dès l'avion, c’est les couleurs des bâtisses. Pour la plupart assez rectangulaires, elles esquissent au loin des contours multicolores sur une terre noire. Un sublime contraste qui prend des airs de carte postale et ça surtout lorsqu’il s’agit des ruelles de petits villages typiques tel que Puerto de Mógan.
Puerto de Mógan - CG©
Vignobles, café et spécialités
Sur cette terre volcanique et aride, la richesse du sol est un trésor. À Gran Canaria, on cultive le raisin avec une vue imprenable sur la mer. En contre-bas d’un des multiples point de vue de l’île, il est possible de déambuler dans un vignoble qui partage ses terres avec des orangers : Bodegón Vandama. Accompagnés d’un guide (en français !) ou bien seuls, vous pouvez explorer les vignes et ensuite goûter le vin produit par celles-ci à la table d’hôte attenante. Une expérience olfactive particulièrement appréciable.
Bodegón Vandama - LP ©
Après le vin, vient le café. Toujours au Nord de l’île, il est possible de faire l’expérience du café comme vous ne l’avez jamais (re)ssenti. De l’explication de la cueillette des grains à la main, à la torréfaction artisanale en passant par la traversée de la plantation (sans oublier la dégustation), vous saurez tout sur l’histoire du café canarien grâce à la plantation ouverte Café Platinium.
Plantation café platinium - LP©
Sans grande surprise sur cette terre assoiffée, l’aloe vera et la figue de barbarie tirent aussi leurs épingles du jeu. Deux plantes grasses n’ayant pas besoin de beaucoup d’eau pour subsister.
Casa Romantica - LP©
Elles se déclinent à l’infini sur l’île. Plutôt dans les cosmétiques pour l’aloe vera et en boisson ou en bien en confiserie pour les figues de barbarie, ces plantes sont stars. Ce qui n’est pas pour nous déplaire, nous grands habitués du romarin et de la fleur d’oranger.
Quant au Mojo, tout aussi emblématique, que vous trouvez sur toutes les tables dont celle de l'incroyable Casa Romantica, est le condiment favori des canariens notamment pour assaisonner les papas arrugadas (un version améliorée des patatas bravas). Il s’agit d’un mélange légèrement piquant à base de poivron rouge ou vert.
Las Palmas, les joies de la Capitale
Déambuler dans la Capitale d’un pays nouvellement découvert est un immanquable. Las Palmas est une capitale moderne et à la fois chargée d’histoire. Elle propose aux visiteurs de s’imprégner du passé colonial mais également de profiter d’un présent festif et goûteux. Vous passez sans transitions nécessaires du musée de Cristobal Colón et ses perroquets en liberté, aux meilleurs de la gastronomie canarienne.
Casa de Colón - LP ©
C’est à Las Palmas qu’on retrouve la table préférée du Roi d’Espagne - Casa Montesdeoca. Dans un patio verdoyant à l’abris des regards, il se fait le cadre parfait pour une pause gourmande assez chic mais abordable.
Moins conventionnel, mais tout aussi attrayant, on vous conseille le Triciclo bar (à deux pas du marché couvert de Vegueta).
Casa Montesdeoca - LP ©
Question shopping Las Palmas n’est pas en reste. La Calle Mayor de Triana se fait l’équivalent de notre St Fé marseillais, riche de grandes enseignes mais aussi de boutiques que vous ne trouverez qu’à Gran Canaria (Foot On Mars, Base, Vestopazzo, Bichai, Indira), c’est un passage obligatoire. Pour de la mode un peu plus pointue, rendez-vous sur sa parallèle, la Calle Cano. Avec ses concepts stores (Regaliz Fun Wear, Totó & co, The Market, Siroco, Sesabe) et ses restos branchés (Mr Kale, Cinco Chefs, La Flecha, La Travesia de Triana ou encore un tanière à burgers, Lava) c’est celle à privilégier si vous ne devez en faire qu’une.
architecture Las Palmas - LP ©
Enfin, on le sait, les espagnols ne sont pas des fêtards que de réputation. Comme en Espagne, à Gran Canaria, la vie nocturne est un élément très important de la vie des locaux et pour ça, Las Palmas est remplie de petites adresses sympas où boire un verre (ou deux !). En grande majorité, les bars branchés se trouvent dans les ruelles le long de la Playa de Las Canteras.
street art Las Palmas - LP©
Dans ce coin-là, on vous conseille l’excellent restaurant Ekléctico mais aussi le Volga, le Gin & Vodka club el Viajero, le Monkey Garage, le Malasaña Lounge ou notre petit coup de coeur, l’Edison. D’une rue à l’autre, les devantures lumineuses attirent les fêtards comme des abeilles sur un pot de miel. Et ça tombe bien, car c’est au miel qu’est le rhum préféré des canariens !
Vous l’aurez compris, la météo clémente est loin d’être le seul atout de Gran Canaria. Abordable du prix du billet d’avion, au prix des logements à la vie sur place, cette île pourrait bien devenir la destination phare de ces prochaines années. Après tout, après l’élan qu’ont connu les îles voisines de Lanzarote, Tenerife ou Fuertaventure, il est temps que le monde entier apprenne à connaître aussi Gran Canaria.