Nous, on le sait : le public nantais, c'est le meilleur public du monde. Et vous l'avez encore prouvé, pour cette phase de poule du Championnat du monde de handball. Votre fougue et votre ferveur ne sont pas restées lettre morte. Le journaliste sportif Nicolas l'a bien remarqué et a publié, ce matin, sur le site de 20minutes, une belle lettre hommage au public nantais, en saluant sa connaissance du hand, son enthousiasme et sa joie de vivre. Même les Experts ont salué le public nantais. On repartage cette lettre avec vous.
"On avoue, jeudi en début de soirée, aux alentours de 19h, on risque d’avoir un petit pincement au cœur. Pas parce qu’il en sera fini de la phase de poule de l’équipe de France - ça, c’est plutôt une bonne nouvelle -, mais pour ce que ça signifie. Après ce France-Pologne, il va falloir te dire adieu, public nantais. Et ça, ça fait quelque chose.
Tu as été à la hauteur du nom de la salle que tu as investie pendant toute cette première phase: XXL. Le raccourci est facile, on te l’accorde, mais il est surtout approprié. Dans la lignée du match d’ouverture à Bercy, l’ambiance dans ce hall d’exposition modelé pour l’occasion a été exceptionnelle. Contre le Japon, la Norvège et la Russie, on en a pris plein les oreilles. Comme rarement pour un match de hand en France.
On a vu tes ola, entendu tes Marseillaises, apprécié tes chants qui se répondent d’une tribune à l’autre, vibré avec tes clapping géants. On a retrouvé le (bon) esprit de Roland-Garros avec tes popopo/popo/popo/ popopopoooo exécutés dans le bon tempo, adoré que tu scandes les noms de tous les joueurs - et pas que des plus connus, tu es un enfin connaisseur du hand - et vrombi sous tes «qui ne saute pas n’est pas Français».
Dix mille personnes et des brouettes qui bondissent en même temps sur des échafaudages, ça fout quand même un sacré boxon. Le decibelmètre est monté deux fois jusqu’à 110. Un niveau où l’on risque la surdité, paraît-il. Le temps d’un match, ou de trois, on ne t’en veut pas.
On pourra te dire que l’adversité n’a pas été faramineuse et qu’il est facile de faire la fête quand ton équipe a dix buts d’avance. Tu pourras répondre que le manque relatif d’enjeu n’aide pas forcément à se transcender. En tout cas, pas un joueur, dans une tirade ou au détour d’une phrase, qu’on l’y ait invité ou de sa propre initiative, n’a oublié de te rendre hommage. En voici quatre parmi d’autres.
Nikola Karabatic (après la Norvège) : «Le public nous donne énormément d’énergie. On a vraiment eu une grosse ambiance. Les gens étaient derrière nous, la salle était fantastique. On a livré un gros combat, ça s’est vu depuis les tribunes je pense et j’espère que les spectateurs ont pris du plaisir comme nous sur le terrain».
Kentin Mahé : « C’est très proche des ambiances allemandes [pays de hand s’il en est]. Je suis fier d’être Français et d’évoluer devant ce public et dans cette salle. On savoure. C’est le kiff.
Nedim Remili : «C’est juste énorme l’ambiance qu’il y a ici. Du pur bonheur en fait!»
Luc Abalo : «Hier [mardi], avant le match, je regardais l’ambiance dans les tribunes. Je me disais que c’était des moments que je devais vivre à fond, parce que c’est exceptionnel de ressentir des choses comme ça. Moi, personnellement, plus il y a de monde, mieux je me sens sur le terrain. Je me sens poussé. Je sens l’énergie positive, je sens que les gens ont envie qu’on réussisse. Pour parler des footballeurs, je trouve qu’il y avait parfois une pression négative autour d’eux, de leurs résultats et de ce qu’ils pouvaient faire. Moi je me dis qu’avec ce qu’on vit là aujourd’hui, on ne peut que réussir».
Après une dernière démonstration contre la Pologne, tu vas laisser la place aux Lillois. Avec un si bel exemple et une salle d’une capacité sans précédent de 28.000 places, ils ont tout pour faire vivre la flamme. Et la faire grandir, encore. Tu pourras être fier au moment de regarder ça devant ta télé."
Touchée, Johanna Rolland a exprimé sa fierté sur Twitter :
Un grand bravo au public nantais et merci à nos confrères de 20 minutes pour ce bel hommage !