Le Bonbon

Un député sort un joint à l'Assemblée nationale

À l’Assemblée nationale, le débat sur la légalisation du cannabis bat son plein depuis plusieurs semaines. Tous les moyens sont bons pour défendre son point de vue et un député l’a bien compris en sortant carrément un joint en plein milieu de la séance.

Il s’en passe des choses à l’Assemblée nationale ! Le débat sur la légalisation (ou non) du cannabis récréatif n’en finit pas de diviser la classe politique. Le député pro-légalisation François-Michel Lambert a quelque peu mis en scène sa plaidoirie, ce mardi 4 mai 2021 face au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en sortant un joint devant toute l’Assemblée – ce grand malade.

 
« Le tout-répressif est un échec total »

L’élu des Bouches-du-Rhône, ex-LREM, a donc plaidé sa cause devant un Gérald Darmanin terrorisé, outré, scandalisé, en sommant le gouvernement d’abandonner son modèle du « tout-répressif » qui est « un échec total ». « En France, on a choisi l’optique du tout-répressif et on a le niveau de consommation le plus élevé en Europe, chez les jeunes » rappelait Marie Jauffret-Roustide, chercheuse à l’Inserm, dans Les idées claires sur France Culture en octobre dernier. 

 
« C’est de la merde » : Darmanin réitère 

Après avoir sorti son gros mot préféré, Gérald – qui se réjouit de chaque perquisition de drogues sur son compte Twitter – lui a demandé si il pensait « que les trafiquants qui font jusqu’à 60 000, 80 000, 100 000 euros d’argent liquide par semaine vont ouvrir une échoppe et déclarer leur argent aux impôts et à l’Urssaf ? » Évidemment non Gégé ! Mais peut-être qu’au lieu d’adopter une politique de l’autruche et en proposant des solutions concrètes qui « permettrait de garantir aux consommateurs des produits contrôlés » et « d’assécher les trafics », selon Lambert, on dépenserait moins d'argent dans la lutte contre la drogue ? Un budget qui a doublé en huit ans... qu'on pourrait placer, à tout hasard, dans les hôpitaux par exemple ? 

Même si 80% des Français.es se disent favorables à la légalisation du cannabis, on n’est pas prêt.e.s de voir le bout du teh.