Alors attention, qu'on soit bien d'accord, cette sélection est tout ce qu'il y a de plus subjectif, évidemment. J'aurais pu en mettre 50 autres, 50 de plus, des plus vieux, des plus récents, des plus évidents, j'en ai oublié plein, mis certains auxquels vous n'auriez pas forcément pensé, mais le but de cette liste reste de vous inviter à regarder des films, tout simplement. Cinquante, c'est un nombre assez conséquent, je suis donc persuadé qu'il y en a au moins 10 là-dedans qui vous plairont. À vous de trouver lesquels.
Bel été, et vive le ciné !
Les Goonies, Richard Donner (1985)
Le film culte pour enfants de ma génération (les trentenaires et plus), qu'il ne faut pas hésiter à voir et revoir, rien que pour la tête de Sinok et le premier rôle de Josh Brolin au cinéma. "Cho-co-lat... Cho-co-lat".
Stand by Me, Rob Reiner (1986)
Dans le même style "bande de gamins qui partent à l'aventure", la longue marche le long des rails de ces 4 garçons partis à la recherche du corps d'un de leurs semblables, le tout adapté d'une nouvelle de Stephen King. Immanquable.
La Plage, Danny Boyle (1999)
DiCaprio encore tout jeune et tout bronzé, un petit cocorico pour Guillaume Canet et Virginie Ledoyen, Danny Boyle à la réal', des champs de cannabis, de l'action... il vous en faut vraiment plus ?
Conte d'été, Éric Rohmer (1996)
Le cinéaste de l'été par excellence, c'est évidemment Éric Rohmer. Lui qui se fait toujours un plaisir (et à nous aussi) de filmer les amours adolescentes propose une sorte d'étude du comportement amoureux chez le jeune homme, incarné ici par Melvil Poupaud.
Le genou de Claire, Éric Rohmer (1970)
En 1970, Rohmer sortait le 5e volet de ses Six Contes Moraux, peut-être son meilleur film, qui voyait un Jean-Claude Brialy jeune et barbu devenir la cible des assauts romantiques d'une fille de 16 ans. On y découvre aussi les premiers pas d'un certain Fabrice Luchini...
Les vacances de Monsieur Hulot, Jacques Tati (1953)
Le bonheur et l'insouciance des vacances à la française, dans une station balnéaire remplie de citadins et d'enfants. Jacques Tati, sa pipe et son bob, et la magie intemporelle de son cinéma.
Moonrise Kingdom, Wes Anderson (2012)
Un Davy Crockett en culottes courtes qui fait la cour à une jeune fille de bonne famille, l'embarque dans une échappée romantique et danse avec elle un slow sur Le temps de l'amour de Françoise Hardy, ça vous dit ? Oui, y'a Bill Murray aussi, évidemment.
Mon père ce héros, Gérard Lauzier (1991)
Encore une histoire d'amour adolescent, avec une très jeune Marie Gillain. Son père/petit ami agent secret pour impressionner un beau garçon, c'est Gérard Depardieu. Gérard Depardieu nom de Dieu !
15 août, Patrick Alessandrin (2000)
Le week-end du 15 août passé à La Baule par 3 pères de famille et leurs gosses abandonnés par leurs femmes. Avec Richard Berry, Charles Berling et Jean-Pierre Darroussin. Eh ben bravo les mecs !
Ce sentiment de l'été, Mikhaël Hers (2015)
Un très très beau film sur le deuil, mais aussi sur l'amour, sous toutes ses formes. Attention, c'est très triste, mais très beau. Comme un orage de chaleur, un dimanche après midi en plein mois d'août.
Les Bronzés, Patrice Leconte (1978)
Il eût été criminel de ne pas faire figurer Les Bronzés dans cette liste. Est-il besoin de dire quoi que ce soit sur l'un des plus grands succès du cinéma français de tous les temps ? Bip bip ?
Les petits mouchoirs, Guillaume Canet (2010)
Vraiment pas mon préféré, mais difficile de faire plus "vacances estivales de Parisiens" que ce film, devenu un classique en même pas 10 ans. Mais bordel, il était vraiment obligé de revenir en 4L vider son sac de sable, Jean-Louis ?
Marius et Fanny, Daniel Auteuil (2012 et 2013)
Le chant des cigales, le Vieux-Port, Jean-Pierre Darroussin et Daniel Auteuil qui ont sacrément travaillé leur accent marseillais, le beau Raphaël Personnaz... et Marcel Pagnol, surtout, dont les deux films sont une adaptation de la pièce Trilogie Marseillaise. Une belle alternative au toujours excellent La Gloire de mon père, qu'il faut avoir vu, évidemment.
Le Plongeon, Frank Perry, Sydney Pollack (1968)
Puisqu'on est dans les classiques, autant y rester. On traverse cette fois l'Atlantique pour regarder le monument Burt Lancaster rentrer chez lui en empruntant chacune des piscines qui jalonne son chemin, et ainsi garnir considérablement son tableau de chasse.
Le gendarme de Saint-Tropez, Jean Girault (1964)
L'uniforme couleur sable, le képi, les patrouilles à moto, les plages de Saint-Tropez et la chaude campagne environnante, les filles à poil, mais surtout l'inénarrable Louis de Funès dans l'un de ses rôles fétiches. Vive les les 60's, et vive la France !
Nos jours heureux, Éric Toledano et Olivier Nakache (2006)
Le deuxième film du duo Nakache et Toledano figure comme souvent Jean-Paul Rouve, cette fois en patron de colonie de vacances forcément débordé. Truffé de répliques cultes et de moments de grâce, c'est autant une comédie tordante qu'une belle leçon de vie en communauté.
Point Break extrême limite, Kathryn Bigelow (1991)
Le film qui a propulsé Kathryn Bigelow sur le devant de la scène. Keanu Reeves et Patrick Swayze s'en donnent à cœur joie au milieu des déferlantes de Los Angeles. Du surf, du crime, des répliques cultes : « ce système tue la spiritualité et transforme l'océan en fosse sceptique ». Eh ouais mon pote.
La Piscine, Jacques Deray (1969)
Vous ne le comprenez pas vraiment car pour vous Alain Delon est un vieux prétentieux qui aime plus ses chiens que la race humaine, mais si ce type a obtenu les statuts mérités de sex symbol et de montre sacré du cinéma, c'est en partie grâce à ce film, et à son inoubliable duo avec Romy Schneider.
Under The Silver Lake, David Robert Mitchell (2018)
Andrew Garfield se lance à la recherche de sa voisine disparue, dont il a eu le temps en une soirée de tomber amoureux. Sa quête obsessionnelle le mènera dans les bas-fonds de Los Angeles, entre théories complotistes, meurtres et paranoïa. Un long trip sous toutes sortes d'influences et sous la chaleur estivale.
Call Me By Your Name, Luca Guadagnino (2017)
Vous vous rappelez cet été où vous êtes tombé amoureux pour la première fois ? Il faisait chaud, et le temps s'écoulait avec une douceur infinie tandis que plus rien n'avait d'importance. Ce film, c'est ça, et la confirmation de l'immense talent de la gueule d'ange Timothée Chalamet.
Scout toujours, Gérard Jugnot (1985)
Gérard Jugnot est un chef scout très peu autoritaire et étourdi qui se fait mettre la misère par ses gamins. Drôle et gaguesque, on appréciera également les superbes paysages qui parsèment le métrage.
Le Château de Cagliostro, Hayao Miyazaki (1979)
L'un des tout premiers Miyazaki, ressorti récemment au cinéma. Ambiance 70's et blagues légères peuplent ce petit bijou d'animation, sis dans des décors qui rappellent la Suisse ou les Alpes italiennes en plein été. Une drôle d'aventure pour le Lupin japonais !
(500) jours ensemble, Marc Webb (2009)
Le titre anglais, c'est "500 days of Summer", parce que le personnage joué par Zooey Deschanel s'appelle Summer. Mais du coup la traduction littérale donnerait "500 jours d'été", ce qui marcherait plutôt bien parce que Summer est vachement estivale comme nana, quoi que cela puisse signifier. Une chouette romance, à mettre entre toutes les mains.
Spring Breakers, Harmony Korine (2013)
James Franco en gros gangsta, flingues et diction de rappeur, qui prend 4 filles passant le film en bikini sous son aile, le tout en période de Spring Break du côté de Miami Beach, avec une mise en scène très fluo du très stylé Harmony Korine.
Mektoub my love, Abdellatif Kechiche (2016)
Personne ne filme les corps, le désir et l'été comme Kechiche. Véritable hymne à la jeunesse, Mektoub my love propose une vision quasiment naturaliste des vacances, la caméra suivant au plus près les aventures d'une bande de jeunes gens sur la côte sétoise, dans les années 90. Sublime.
Vicky Cristina Barcelona, Woody Allen (2008)
Woody Allen dans ce qu'il fait de mieux : décortiquer les relations entre hommes et femmes, traiter de l'érotisme, le tout au sein d'une société plutôt distinguée et arty. Javier Bardem est magnétique, Scarlett Johansson impudente et Rebecca Hall sublime de fragilité.
Somewhere, Sofia Coppola (2010)
Qu'est-ce qu'on a envie de faire en été quand il fait chaud et qu'on est une ancienne idôle du grand écran ? Rien, absolument. C'est ce que Sofia Coppola filme dans Somewhere, avec ce talent si particulier qu'elle a pour la mélancolie.
Ava, Léa Mysius (2017)
Le dernier été d'une gamine de 13 ans qui va bientôt perdre la vue. Superbe mise en scène qui rappelle les photographies de Claude Nori, performances XXL de Noée Abita et Laure Calamy, j'avais adoré ce film qui fut une des excellentes surprises de 2017.
La Dolce Vita, Federico Fellini (1960)
Classique parmi les classiques, le chef-d'œuvre de Fellini se devait de figurer dans cette liste. La scène de la fontaine, les chaudes soirées mondaines, les déambulations nocturnes dans la capitale qui incarne peut-être le mieux la douceur de l'été, Rome, et puis ce titre qui dit tout. Bravo maestro !
Dirty Dancing, Emile Ardolino (1987)
Le film que toutes les meufs du monde adorent sauf la mienne (elle préfère Grease), dans lequel un type d'une trentaine d'années (Patrick Swayze) séduit une gamine de 16 piges, au calme. Mais bon, de très belles scènes de danse, et cette réplique, éternelle : « on ne laisse pas Bébé dans un coin ».
L'été meurtrier, Jean Becker (1983)
Comment dire ? Isabelle Adjani est incandescente dans ce classique du drame estival où elle donne la réplique à un Alain Souchon totalement subjugué, comme le reste du village d'ailleurs.
Souviens-toi... l'été dernier, Jim Gillespie (1998)
Et pourquoi un film d'horreur, hein ? Dans cette incarnation parfaite de la mode des slashers qui a dominé le cinéma de genre des années 90, Sarah Michelle Gellar, Jennifer Love Hewitt et Ryan Phillippe, eux aussi purs produits de la décennie, ont maille à partir avec un tueur/pêcheur au croc de boucher.
Le Cœur des hommes, Marc Esposito (2003)
Casting 4 étoiles avec Gérard Darmon, Bernard Campan, Jean-Pierre Darroussin et Marc Lavoine, voici une comédie mettant les hommes et leurs travers au cœur de l'action et de la réflexion. C'est drôle, c'est bon enfant, et ça se passe en Provence, les pieds dans l'eau.
Oslo, 31 août, Joachim Trier (2012)
Le premier jour à l'extérieur d'un jeune héroïnomane. Pas le plus joyeux des films estivaux, mais une petite perle quand même, notamment dans la grande sobriété de sa réalisation et la restitution de l'ambiance très particulière des étés nordiques.
La fille du 14 juillet, Antonin Peretjatko (2013)
Ambiance loufoque et franchouillarde pour ce road-trip en vieille Mercedes, sur la route des vacances mais surtout sur celle de la fuite du travail. Un été barré à boire du champagne avec Vincent Macaigne et Vimala Pons, ça ne se refuse pas !
Plaire, aimer et courir vite, Christophe Honoré (2018)
Dans son style si caractéristique, fait de lyrisme et de réalisme tout à la fois, Christophe Honoré nous conte l'amour qui va unir, le temps d'un été à Paris, deux hommes qui se rencontrent devant un écran noir, l'un jeune et enthousiaste (Vincent Lacoste), l'autre plus mur et rationnel (Pierre Deladonchamps).
Les Valseuses, Bertrand Blier (1974)
Vous connaissez tous cette réplique culte : « On n'est pas bien là ? Paisibles, à la fraîche, décontractés du gland ? Et on bandera quand on aura envie de bander ! ». Eh bien c'est de ce film, tout aussi culte, qu'elle sort. Depardieu, Dewaere et Miou-Miou y sont exceptionnels.
Baden Baden, Rachel Lang (2016)
Excellente surprise de l'année 2016, j'étais allé voir ce film parce qu'il se déroulait à Strasbourg, et que j'avais hâte de voir ma ville sublimée au cinéma. Résultat : une dramédie initiatique tout à fait délicieuse à l'ambiance un brin décalée. Vraiment chouette.
Inherent Vice, Paul Thomas Anderson (2014)
Ce génie de PTA semble avoir décidé, le temps d'un film, de sortir de sa recherche de la perfection formelle pour nous perdre dans une enquête brumeuse et surréelle, au centre de laquelle Joaquin Phoenix fume un paquet de joints pieds nus. Un petit bijou, comme d'hab'.
Les Randonneurs, Philippe Harel (1997)
On rêve tous de partir en Corse faire le GR. La nature magnifique, le soleil de plomb, la mer à perte de vue... Mais en groupe et avec Benoît Poelvoorde comme guide, pas sûr que ce soit une partie de plaisir. Ça l'est en tout cas pour nous, spectateurs.
Le Mépris, Jean-Luc Godard (1963)
« Et mes fesses ? Tu les trouves jolies mes fesses ? » Grand Dieu mais oui Brigitte, quelle question ! Encore une réplique culte, pour un autre monstre sacré du 7e art, Jean-Luc Godard. À noter dans ce film, la sublime villa Malaparte à Capri, qui a servi d'affiche pour le festival de Cannes 2016, et où on passerait bien notre été, ainsi que la magnifique musique de Georges Delerue.
Le ciel, les oiseaux et... ta mère !, Djamel Bensalah (1998)
Alors que la France célébrait la première victoire des Bleus en coupe du monde de football, une bande de banlieusards menée par un certain Jamel Debbouze passait ses vacances à Biarritz. Une comédie sociétale tordante, qui a marqué toute une génération.
Do the Right Thing, Spike Lee (1989)
L'un des tout meilleurs Spike Lee se déroule à Brooklyn, le jour le plus chaud de l'été. Bornes d'incendie reconverties en douches pour gamins des quartiers, tensions communautaires, ghetto-blaster et nouvelle paire de Jordan, on tient là un grand classique, à voir absolument.
Your Name, Makoto Shinkai (2016)
L'un des meilleurs films d'animation japonais que j'ai eu l'occasion de voir ces dernières années. Il y est question d'un garçon et d'une fille du même âge qui échangent temporairement leurs vies. C'est génial, magnifique et plein de soleil.
Midsommar, Ari Aster (2019)
Un film d'horreur en plein jour, c'est assez rare pour être noté. Une bande de jeunes gens se rend dans un village suédois isolé pour un festival qui ne s'y déroule que tous les 90 ans. Rituels flippants et drogues hallucinogènes aidant, Ari Aster confirme son talent inné pour nous mettre très mal à l'aise.
Les Dents de la Mer, Steven Spielberg (1975)
Spielberg, un requin géant qui fait son marché sur une plage bondée, pas mal de sang et une ambiance sonore aussi mémorable que celle de Psychose, voilà en gros les ingrédients qui ont fait de Jaws un film culte à voir et revoir, surtout avant de partir en vacances à la mer...
Les Moissons du ciel, Terrence Malick (1979)
L'un des plus beaux films que l'Humanité ait engendré, tout simplement. Richard Gere promène sa belle gueule dans les grands espaces texans, filmés avec la maestria si unique qu'on connaît à Terrence Malick, et qui lui permet de transformer à peu près tout en réflexion existentielle ultra profonde. Cœur.
L'Enfer, Claude Chabrol (1994)
Film maudit que n'avait pu achever Henri-Georges Clouzot 30 ans plus tôt, on y voit François Cluzet se diriger de plus en plus vite vers la folie en raison d'une jalousie maladive provoquée par sa trop belle femme, incarnée avec brio par une Emmanuelle Béart sensuelle au possible.
Une fille facile, Rebecca Zlotowski (2019)
Une sorte de célébration naturaliste du corps de la femme, et plus particulièrement de celui de Zahia Dehar, qui trouve là un premier rôle qui lui va comme un gant. Il fait chaud là, non ?