Véritable raz-de-marée du cinéma français, La Haine, sorti sur les écrans en 1995, a marqué toute une génération et a été le symbole de la lutte contre les violences policières. Pour célébrer ses trente ans, fin 2024, le film choc en noir et blanc deviendra une comédie musicale adaptée sur les planches de la Seine Musicale (Boulogne), a annoncé son réalisateur Mathieu Kassovitz.
Sur les réseaux, le compte du film se pare depuis quelques jours d’un hashtag : #LAHAINE2024, avec cette légende « Quelque chose se prépare ». Une demi-surprise du réalisateur qui confiait déjà en 2020 avoir été approché par « une équipe qui fait de grosses comédies musicales à Paris » pour adapter La Haine sur scène. « Ils m'ont dit qu'ils avaient envie de faire des choses un peu différentes que les Roméo et Juliette qui sortent tous les ans, que La Haine est devenu un élément de la pop culture française et que ce serait intéressant de le faire évoluer. Ce film est écrit comme une comédie musicale hip-hop. Ce sont des petits morceaux de rap qui se suivent, qui ont un rythme spécifique, qui font un film. Je l'ai écrit comme ça. »
Du hip-hop et un show filmé
L’annonce a de quoi surprendre les fans et les moins fans, et pourtant, de la musique est bien au programme et le show devrait être filmé. Invité sur le plateau de C à Vous en février dernier, Kassovitz a confié travailler lui-même sur l’adaptation du film « d’une manière live, en interagissant avec un spectacle visuel que nous allons filmer et mettre en images. Donc c’est utiliser des trucs du cinéma pour pouvoir placer le spectateur à la place de la caméra, utiliser des technologies un petit peu pointues et mélanger un spectacle live avec une interaction, avec un film qui passe sur 90 minutes. C’est un film interactif avec le public et avec ce qui se passe sur scène. »
Le thème musical, lui, est à nouveau confié à Cut Killer à qui l’on doit déjà le thème du film. Si aucune info n’a encore été donnée sur le casting et les remplaçants de Vincent Cassel, Saïd Taghmaoui et Hubert Koundé, reste à savoir si le projet convaincra autant que l’original. L’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage.