Décidément, notre série de "5 raisons de (re)voir" aime l’horreur. En effet, nous avions déjà évoqué Buffy, Freaks ou encore Chair de Poule. Cela dit, pas de quoi s’étonner : Halloween approche… Alors, pour poursuivre sur notre lancée, on vous parle de It Follows.
Face aux films d’horreur, trois teams se distinguent : les amateurs, les peureux et les détracteurs. Et si nous avons décidé de mettre en vedette It Follows, c’est bien parce que nous sommes persuadés que cette pépite mettra tout le monde d’accord.
Sorti en 2014, ce second long-métrage écrit et réalisé par David Robert Mitchell avait eu son petit effet. Alors qu’il avait coûté la modique somme de 2 millions de dollars (ça va…), il en avait rapporté près de 24 millions à l’échelle internationale. Pas mal pour un petit horror movie indépendant.
Si vous étiez passé à côté, voici de quoi vous motiver à vous pencher là-dessus.
Parce que le sexe, c’est mal (askip)
Implicitement, c’est bel et bien ce que le film relate. Sans trop spoiler la trame narrative, disons que dans It Follows, si vous ne baisez pas, vous aurez plus de chance de rester loin des ennuis.
En effet, le scénario fait une proposition assez originale sur le plan de l’horreur en affiliant la menace à fuir, avec le sexe. Une vision qui pourrait être mise en relation avec la vie réelle, en faisant un parallèle avec les maladies sexuellement transmissibles notamment, ou simplement la perte d’une innocence qu’il est impossible de retrouver par la suite.
Ainsi, It Follows prend le contrepied sur le schéma classique du film d’horreur avec une menace incarnée en une personne ou une figure donnée qui reste la même du tout au long. Ici, le danger est pluriel et nul n’est protégé (à moins de miser sur l’abstinence… moins fun).
Pour la réalisation
Oui, It Follows n’est pas uniquement un bon film d’horreur : c’est simplement un bon film.
Dès la première scène, David Robert Mitchell nous offre un panoramique à 180° qui donne le "la" à une grande qualité de réalisation qui perdurera sur l’ensemble de l’œuvre.
En effet, les plans de génie sont nombreux tout au long du film ; avec une maîtrise mise au service de toute la dimension horrifique.
Si on a peur devant It Follows, ce n’est pas nécessairement parce que les images sont glauques ou flippantes. Mais c’est par le biais de la composition du cadre, de la proximité de la caméra avec les personnages menacés, ou de la tension permanente quant au danger environnant qui foutent les chocottes. Un tout accentué par la bande-originale bien dérangeante signée Disasterpeace.
Pour son mélange des genres
Quand un groupe de jeunes avec une jolie fille en lead est impliqué dans un film d’horreur, on ne peut pas s’empêcher d’évoquer le slasher. D’autant plus que It Follows adopte assez clairement les rouages de ce sous-genre.
Pour rappel, le slasher (du moins, sa seconde vague née dans les 90’s désignée comme neo slashers) mettait en scène un groupe de jeunes dont une héroïne principale (jolie et target idéale), menacé par un tueur en série. À terme, l’archétype de la final girl (ladite héroïne) se rebelle et entreprend d’éliminer elle-même le serial-killer souvent masqué.
Comme expliqué précédemment, dans It Follows, nous n’avons pas affaire à une figure de meurtrier donné. Toutefois, le schéma reste relativement le même avec une hybridation entre le teenage movie et l’horror movie, en plus de la figure de la final girl déterminée à en découdre.
Pour Maika Monroe
Alors qu’elle n’avait que quelques apparitions ici et là à son actif, Maika Monroe débarque concrètement dans le game en 2014 avec ce premier lead role dans It Follows. Elle s’inscrit ainsi avec aise dans la lignée des scream queens du grand écran, ces actrices phares d’horror movies.
Puisque – il faut bien le reconnaître – les femmes sont les grandes proies des prédateurs de l’horreur, une grande tradition de la scream queen s’est donc établie sur plusieurs décennies avec des modèles emblématiques comme Jaime Lee Curtis dans Halloween (1978) de John Carpenter, ou, plus tard, Jennifer Love Hewitt dans Souviens-toi l’été dernier (1997).
Du haut de ses 21 ans, Maika Monroe fait honneur à tout un héritage en campant une scream queen modèle (le profil type de la jolie fille, victime parfaite, qui plus est californienne et blonde), mais qui ne se laisse pas faire (parce que influencée par le caryotype de final girl).
Parce que Halloween approche
Eh oui… En octobre, il est impossible d’y échapper. Halloween est trendy en cette période clef, et beaucoup concoctent déjà une petite sélection de visionnages bien flippants pour le soir du 31. Du coup, on vous propose tout naturellement d’ajouter It Follows à cette playlist horrifique. Vous nous en direz des nouvelles !