Le Bonbon

La signature d’une charte contre les violences sexistes et sexuelles requise pour les tournages à Paris

À partir du 1er janvier 2025, la Ville de Paris va instaurer une charte contre les violences sexistes et sexuelles qui conditionnera les différents tournages audiovisuels ayant lieu dans la capitale.

C’est un nouveau rebondissement dans le monde de l’audiovisuel français. Vendredi 11 octobre, le Conseil de Paris a adopté la mise en place d’une charte contre les violences sexistes et sexuelles. Celle-ci concernera tous les types de tournages qui auront lieu dans la capitale — films, séries télévisées, clips musicaux, publicités… — et sera effective dès le 1er janvier 2025. Sans la signature de cette dernière par les sociétés de production, les tournages en question pourront être compromis. 


Les tournages à Paris conditionnés par cette charte

Chaque année, la capitale française n’accueille pas moins de 7000 tournages. Au vu des mouvements tels que #MeToo et des diverses accusations de violences sexistes et sexuelles qui ont pesé sur le monde de l’audiovisuel ces derniers mois et années, la mairie a donc décidé d’agir. Elle seule sera en mesure de délivrer cette autorisation de tournage désormais conditionnée par cette charte. Les signataires s’engagent notamment à former, informer et sensibiliser les équipes de tournage ainsi qu’à instaurer un dispositif « efficace et traitant chaque signalement reçu », comme le relaie le Figaro


Une mesure faisant suite aux accusations dans le monde du cinéma

Cette initiative fait notamment suite aux révélations de l’actrice Judith Godrèche contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour viols sur mineur, au début de l’année 2024. « Judith Godrèche a ouvert une voie d’action politique contre les viols faites aux femmes et aux enfants dans le cinéma en France. Avec cette charte, la Ville de Paris apporte sa pierre à l'édifice de la lutte contre les violences faites aux femmes dans le cinéma et l’audiovisuel », appuie Hélène Bidard, adjointe chargée de l’égalité femmes-hommes auprès du Parisien.