Ça y est, un nouveau chapitre de l’histoire du studio Ghibli s’ouvre : il rentre désormais sur le marché des séries animées ! Enfin, c’est plutôt un retour en terrain conquis, puisque dans les années 70, Miyazaki avait déjà signé de nombreuses séries dont Lupin III (1971) ou Conan, le fils du futur (1978). Et ce n’est pas pour nous déplaire. 

De l’indépendance au rachat 

Créé en 1985 par Hayao Miyazaki, Isao Takahata et Toshio Suzuki, le Studio Ghibli s’est toujours positionné comme une entité indépendante dans le paysage de l’animation japonaise. Ses films, tous plus magiques les uns que les autres, ont rapidement pris de l’ampleur, jusqu’à devenir mondialement connus. De La Princesse Mononoké au Voyage de Chihiro, on a voyagé, on a pleuré, on a rêvé, et on rêve d’ailleurs toujours de ne jamais les avoir vus pour les découvrir à nouveau, encore et encore. 

Le prestigieux studio a pourtant été vendu à NTV, un ancrage télévisuel qui le dirige désormais vers la production de séries. Toutefois, augmentation du nombre de ses productions oblige, le studio va-t-il perdre en qualité ? Le communiqué de la chaîne précise qu’elle s’engage à « protéger en permanence le savoir-faire et les valeurs de la marque du Studio Ghibli ». Depuis des années, le groupe NTV est un important bailleur de fonds, sur presque toutes les productions depuis Kiki la petite sorcière. Selon Toshio Suzuki, président et directeur de production de Ghibli, la partie créative et artistique de ces productions sera toujours entre les mains du studio. 

La succession de Miyazaki en suspend 

Dans son communiqué, le studio rappelle qu’il est à la recherche d’un nouveau réalisateur depuis plusieurs années : Miyazaki est âgé de 82 ans, et Suzuki de 75 ans. Espérons que le maître de l’animation reste encore aux manettes de Ghibli le plus longtemps possible : son nouveau film, Le Garçon et le Héron, sortira en France le 1er novembre prochain.