Le Bonbon

5 raisons de (re)voir Buffy contre les vampires

L’offre télévisuelle actuelle est on ne peut plus riche, mais il serait trop imprudent d’oublier les classiques. Ces séries qui ont inspiré les shows dont nous sommes fans aujourd’hui. Dans cette optique, voici 5 bonnes raisons de (re)voir Buffy contre les vampires, cette entité de la pop-culture.

De toute évidence, la nouvelle mode auprès des producteurs américains est la reprise d’anciens bijoux du petit écran. Une tendance qui est loin d’être au goût de tout le monde, et particulièrement des fans des programmes originaux.

Oui, cette habitude de faire du réchauffé nous font bondir, tout simplement parce que les classiques n’ont pas besoin d’être renouvelés. Particulièrement quand il s’agit de monuments comme Buffy contre les vampires, à l’origine de bon nombre de propositions inédites à la télévision.


Pour ses parti-pris féministes

La fin des années 90 et le début des années 2000 marque un grand tournant dans l’histoire de la télévision. À cette époque, une vague de bad ass féminines vient en rafales casser des bouches sur les écrans de télé. Parmi elles, on retient les sœurs Halliwell de Charmed (1998), Max (Jessica Alba) dans Dark Angel (2000) ou encore Sydney (Jennifer Garner) dans Alias (2001).

Dark Angel

Cet élan révolutionnaire est également porté par Buffy contre les vampires dès 1997. L’héroïne, Buffy, est une lycéenne qui n’a aucun mal à donner de bonnes leçons à des vampires assoiffés de sang. Loin du cliché de la teenage girl random, nous avons affaire à une jeune femme forte qui n’a – non seulement – pas besoin des hommes pour tracer sa route, mais qui est dans la capacité de leur botter le cul comme il faut. Ainsi, le personnage fait non seulement rimer indépendance avec jeunesse, mais aussi et surtout avec féminité.


Pour son renouvellement du genre

Le créateur de la série, Joss Whedon, fait naître Buffy d’une volonté de prendre le contre-pied avec les fictions d’horreur habituelles. Dans la lignée du slasher (Scream), la série transforme un archétype de personnage initialement victimisé (une jolie adolescente aux cheveux blonds) en une menace. Non, Buffy ne hurle pas à la mort à la vue de vampires : elle enchaîne avec des high kicks et les achève avec son pieu. Un renouveau qui s’oppose aux schémas classiques du genre.

Scream


Pour son générique mythique

Le générique de la série initie lui aussi une prise de liberté avec les conventions usuelles de l’horreur. En effet, la musique s’ouvre sur quelques notes d’orgue pour, par la suite, intentionnellement marquer une rupture avec les rugissements d’une guitare électrique beaucoup plus contemporaine. La volonté était de glisser une piqûre de rappel quant aux motifs d’antan, juste avant d’inssufler la modernité via de la musique moderne. Et puis, au-delà de la réflexion à son origine, on le kiffe, tout simplement ce générique !


Pour son influence sur la pop culture

Aujourd’hui, les séries mêlant le monde actuel avec les créatures à l’ancienne (type vampire, loup-garou, sorcière) sont monnaie courante. Que ça soit Twilight, The Vampire Diaries, True BloodTous adaptent le mythe de Dracula à la sauce moderne. Mais ça, c’est bien Buffy contre les vampires qui l’a popularisé dès 1997. Le succès de la série a rendu les vampires super in, notamment par le biais d’Angel, l’objet de désir de beaucoup de jeunes filles des 2000’s.


Pour se préparer au reboot de 2019

Cela faisait plusieurs mois que des rumeurs circulaient, puis, cet été, la confirmation est tombée : Buffy contre les vampires reviendra sur les écrans en 2019. Remake ou reboot ? Rien n’est sûr. Par contre, une grosse info a déjà été dévoilée : l’héroïne sera afro-américaine. Un choix qui permet de rectifier le manque de diversité du premier casting.

Ce retour est-il une bonne idée ? On a des doutes… En 1997, la proposition était tout à fait neuve, voire révolutionnaire. Aujourd’hui, on ne compte plus les séries inspirées du même mythe, ni les teen-shows similaires. Mais surtout, on ne compte plus les remakes ou les reboots proposés par la télévision américaine chaque année. Pourquoi ce besoin permanent de toucher à nos mythes télévisuels passés ?

Je m’autorise à sonner la sonnette d’alarme auprès de nos amis ricains. Si je puis me permettre, ne faudrait-il pas privilégier la nouveauté les copains ?