Férus de mode, cette exposition est faite pour vous. Depuis le 7 novembre, le Palais Galliera présente la garde-robe exceptionnelle de la comtesse Greffulhe, personnage phare du Paris artistique, scientifique et politique au début du XXe siècle. Le Bonbon est allé découvrir en avant-première cette série de pièces aussi somptueuses les unes que les autres, et en est ressorti ébloui !
Vous adorez la mode, mais avez-vous souvent l’occasion de découvrir des pièces de haute couture datant des siècles passés ? Le Palais Galliera nous offre ce beau cadeau en exposant les robes trésors de la comtesse Greffulhe. Très influente sur le Tout-Paris de la première moitié du XXe siècle, elle fut à la fois une grande femme d’affaires, une mécène passionnée, mais surtout une femme d’une beauté incomparable et d’une élégance rare.
Tombé sous le charme, Marcel Proust s’inspirera d’elle pour son personnage de la duchesse de Guermantes dans "A la recherche du temps perdu". « Elle est difficile à juger, sans doute parce que juger c’est comparer, et qu’aucun élément n’entre en elle qu’on ait pu voir chez aucune autre ni même nulle part ailleurs. (…) Je n’ai jamais vu une femme aussi belle, » écrira-t-il à son propos.
Au cours de l’exposition, on découvre des écrits de Proust ou encore de Robert de Montesquiou, poète et cousin proche de la comtesse décrivant cette femme subjuguante. Ces jolis textes côtoient les superbes robes, manteaux, accessoires des plus grands créateurs de l’époque tels que Worth, Fortuny, Babani, Lanvin ou encore Nina Ricci.
Mettant en scène ses apparitions toujours spectaculaires, « la plus belle femme de Paris - tant d’allure que d’esprit » fascine à l’époque avec ses envolées de tulle, de mousseline et de plumes, ses manteaux de velours et ses motifs orientaux.
Chaque pièce du Palais Galliera est une nouvelle occasion de découvrir des vêtements hors-norme. Parmi les créations présentées, on admire une robe en velours ciselé bleu foncé sur fond de satin vert, imitant les velours de Gênes de la Renaissance, de Jean-Philippe Worth, fils de Charles Frederick, l’inventeur de la haute-couture. On apprend que la comtesse portait cette tenue pour recevoir ses amis intimes en fin d’après-midi dans son hôtel particulier de la rue d’Astorg ou encore dans sa villa de Dieppe.
On est subjugué par la "Cape russe", un riche manteau d’apparat offert par le tsar Nicolas II vers 1896, qu’elle fit transformer par son couturier Worth pour en faire une cape du soir, ou encore par une robe byzantine de 1904 dans laquelle elle fit sensation au mariage de sa fille.
La dernière salle est dédiée à la sensationnelle "Robe aux Lys" de Worth, une robe du soir en velours noir et applications en forme de lys, qui nous émerveille. Une belle façon de clore une exposition tout simplement éblouissante.
"La Mode retrouvée - Les robes trésors de la comtesse Greffulhe" Du 7 novembre au 20 mars 2016 Palais Galliera Musée de la Mode de la Ville de Paris 10, avenue Pierre-Ier-de-Serbie - 16e Plus d'infos Plus de beaux vêtements en page 2 [caption id="attachment_114181" align="alignnone" width="560"]