Le Bonbon

Les gueules de Parisiens, l'expo de ta gueule

« Bonjour, est-ce que je peux vous prendre en photo ? ». C’est comme ça que Stéphanie Pfeiffer, jeune photographe, accoste ses "Gueules de Parisiens". Elle discute, leur tire le portrait puis les poste sur son blog. En janvier prochain, ses portraits seront accrochés aux murs d’une galerie pour sa deuxième expo. On a rencontré cette Parisienne qui fige le visage des autres…

« Je suis prête à dégainer à tout moment » explique Stéphanie. Ses gueules de Parisiens, elle ne les cherche pas mais tombe dessus, au hasard de ses balades et de sa vie. « Je ne choisis pas en fonction de quelconques critères. En général ce sont des gens qui sortent de l’ordinaire, mais je m’intéresse plus au regard qu’à l’accoutrement. Nos yeux se croisent puis je continue à marcher pour finalement me retourner, leur courir après et leur demander si je peux les prendre en photo ». C’est cette spontanéité qui donne des portraits aussi vivants qu’expressifs. Ça, et le fait que son appareil soit un hybride (elle n’a pas besoin de mettre son œil sur l’objectif), donc les Parisiens voient son visage et ne se sentent pas cernés. D’ailleurs, 95% des passants acceptent de se faire tirer le portrait par Stéphanie selon ses statistiques.

Pourtant au début, elle n’en était pas si sûre. Après avoir commencé à immortaliser les New-Yorkais en 2012 pendant un échange universitaire (il se murmure que c’est elle qui a influencé "Humans of NY"), elle range son appareil dès son retour à Paname, persuadée que les Parisiens « ne seront pas réceptifs ». Elle le ressort sur les bons conseils de son copain : « Finalement, j’ai bien fait de recommencer mes portraits » commente-t-elle. Et quand on lui demande pourquoi elle aime tant faire ça, c’est bien simple : la première raison c’est que la photographe s’est découvert une passion pour l’écriture grâce aux légendes qui accompagnent ces portraits. La seconde est tout aussi directe : « j’adore dialoguer avec des gens qui aiment Paris et la photo. Je crois que j’ai créé une communauté de gueules avec mes portraits. » D’ailleurs, elle se réjouit de les rencontrer dans la vraie vie lors de sa nouvelle expo en janvier prochain.

Rencontrer de nouvelle "gueules" et leur montrer les portraits grandeur nature, tirés pour l’occasion, ce sont les deux raisons invoquées par Stéphanie pour expliquer cette nouvelle expo. Elle ajoute : « La première fois que j’ai découvert les grands formats, j’ai été hyper émue. » Seulement pour les développer en A0, il faut des sous. Beaucoup. Elle lance donc une campagne de crowdfunding sur KissKissBankBank pour pouvoir en imprimer davantage. Vous pouvez même y participer et recevoir en cadeau un portrait en édition limité.

Si vous voulez faire partie des "Gueules de Parisiens", il faut que vous ayez deux choses : du chien, mais aussi et surtout trainer vers Pigalle/Montmartre, autour du Canal Saint-Martin et de la rue Oberkampf ou dans le Marais, ses quartiers de prédilection. On vous file le bon plan, à vous d’avoir la gueule !

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Expo "Gueules de Parisiens" 14 janvier 2016 Galerie Framology 30, rue de Malte - 11e

Crédit photo : © Stéphanie PFEIFFER