Du 5 novembre 2019 au 22 mars 2020, le musée Rodin accueille l’une des figures majeures de la sculpture Britannique du XXe siècle, la sculptrice Barbara Hepworth, en collaboration avec la Tate St Ives. Une exposition qui met à l'honneur la sculpture abstraite, mais aussi la poésie que recellent les œuvres d'art en temps de troubles.
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Encore relativement méconnue en France, Barbara Hepworth est une artiste qui donne une importance particulière au travail de la main et à l’outillage traditionnel, revenant aux formes élémentaires. Un retour aux caractères fondateurs de la sculpture porté par Brancusi dès 1909. Hepworth va ainsi trouver dans cette nouvelle sensibilité une vision pacifiée de l’art et de la société, loin des atrocités de la Première Guerre mondiale. À l’ère des outils mécaniques et des formes génériques, le musée Rodin rend ainsi hommage à cette artiste qui a mené des recherches remarquables sur les matériaux, les formes et la lumière.
Barbara Hepworth, Pelagos , 1946 / ©Bowness, ph. ©Tate
Pourquoi c’est cool
Parce que son travail résulte d’une véritable réflexion sur la matière, loin de l’expressionnisme puissant des oeuvres qu'accueille habituellement le musée Rodin. Barbara Hepworth propose ainsi une esthétique aussi sensible que poétique. On pourra notamment venir y admirer Pelagos, son chef d'oeuvre qui souligne ses liens avec la nature et voir comment progressivement, elle cherche à représenter un sentiment, plutôt qu'un objet visuel.
Donnant une vue d’ensemble sur sa carrière, son travail et sa manière de faire grâce à des photographies provenant de sa famille et à l’évocation de son atelier, cette exposition permet de découvrir une artiste accomplie qui a côtoyé Henri Moore, Picasso ou encore Mondrian, pour lui donner l’importance qu’elle mérite aujourd'hui.