Sur les hauteurs d’un terrain de tennis couvert, un joueur demande, d’en bas, raquette en bandoulière : « Qu'est ce que vous faites par ici ? Qu'est-ce que vous cultivez ? », pendant qu’un couple de retraités curieux a déjà passé le pas et achète de la mâche. « On venait se promener, on avait tout de prêt pour ce soir, mais ça nous plaît ! On a acheté aussi des petites citrouilles pour la déco%. » La ferme Suzanne, c’est une "forêt comestible" de 100m2, 80m2 de haies fruitières, nous indique Elise Boireau, maraîchère et cheffe d’exploitation de la ferme : en tout, 1 400m2 sont dédiés au maraîchage.
Suzanne existe depuis 2015. Elle a été créée par l’entreprise Cultures en Ville, qui végétalise et transforme des toitures et terrasses inexploitées en lieux de production maraîchers. L’idée a remporté l’appel à projets des Parisculteurs en 2017, qui soutient des projets d’agriculture urbaine : « Elle est notre première ferme, la seule qui nous est propre pour le moment. C’est parfait pour expérimenter », résume Elise Boireau.
Des ateliers et visites pour petits et grands !
Après l’expérimentation, le partage. L’équipe de la ferme Suzanne organise très régulièrement des visites et des ateliers thématiques : un samedi sur deux pour composer thés et tisanes avec des aromates, ateliers boutures, ateliers lacto-fermentations... avant le printemps et ses ateliers semis et rempotage, et l'été, des ateliers récolte pour composer soi-même son panier.
Lors de notre venue, par un après-midi froid de décembre, les récoltes locales donnaient seulement du fenouil et de la mâche, complétés dans le panier par des fruits et légumes des maraîchers des régions voisines : « Nous avons une charte de pratique pour les paniers, détaille Elise, qui doivent provenir de 300km maximum, et pas de grosse exploitation en monoculture. Ils nous livrent les mercredis en hiver et au printemps, car de juin à fin octobre, on est totalement autonomes » En continuant la visite, on tombe sur une belle tiny house en bois, pneu recyclé et une grande terrasse dégagée. Les projets pour les prochains mois ? Accueillir des évènements, poursuivre les ateliers et commencer la permaculture, « un vrai atout en terme biologique qui nous permet aussi de maximiser les récoltes », précise la maraîchère. « Par exemple, le basilic qui pousse à l'ombre des tomates, je les plante au pied, et ainsi je le protège d’un excès de lumière naturellement. »
La Ferme de Suzanne
Parc Omnisport Suzanne Lenglen
4, allée de la Berthelotte – 15e
Visites, événements et ateliers sur réservation
suzanne.culturesenville.fr
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