Véritable désastre écologique, l’avocat est de plus en plus boudé par les restaurants. À Paris et ailleurs, coffee shops, cantines et autres boui-bouis sont nombreux à prendre la décision de refuser le fruit mexicain par conviction égologique.

Les adresses parisiennes comme Aujourd’hui Demain (11e) ou Café Marlette (9e) sont précurseuses. Elles ont fait le choix de supprimer définitivement l’avocat de leur carte. C’est sans compter les restaurants qui n’en ont jamais eu inscrit au menu, par souci local, bio et éthique.

Car l’avocat pose plus d’un problème, et ils sont connus de tous depuis plusieurs années. Il nécessite 500 litres d’eau pour la production d’un seul fruit, a une empreinte carbone extrêmement élevée puisqu’il voyage dans le monde entier après sa production au Mexique où il est aussi responsable de la déforestation, menace la biodiversité et provoque des ravages sociaux et sanitaires.

Face à ces informations, nombreux sont ceux qui ont arrêté de consommer de l’avocat au cours des dernières années, ou qui disent vouloir l’arrêter sans vraiment y arriver. Car si les idées des citoyens peuvent être belles, les habitudes des consommateurs sont, elles, lentes à changer. Et pour mettre en place de nouveaux réflexes, il faut le vouloir et se forcer, chose qu’une grande partie de la population ne fait pas.

Il fallait que les restaurateurs se réveillent pour inverser la tendance. Chez Aujourd’hui Demain ou au Café Marlette, les plats à base d’avocat étaient parmi les plus demandés, véritables best-sellers. Le défi à relever est donc de réfléchir à des alternatives qui plaisent tout autant si ce n’est plus. Côté Aujourd’hui Demain, on peut désormais déguster un délicieux portobello toast composé d’une cream cheese vegan maison, de portobello et pleurotes sautées, de fromage végétal bleu signé la première crémerie végétale parisiennes, Jay & Joy, le tout accompagné de noix et de pousses de saison. Défi relevé haut la main. Reste pour les autres restaurateurs à suivre le mouvement.