En ce mois d’Octobre rose, les campagnes de prévention et de sensibilisation pour le cancer du sein se multiplient aux quatre coins de la France et du monde. Aujourd’hui, ce cancer est le plus fréquent chez la femme avec environ 61 200 nouveaux cas par an, et malheureusement également le plus meurtrier avec plus de 12 000 décès annuellement. Le 18 septembre dernier, l'Association américaine pour la recherche sur le cancer (AACR) a publié son rapport 2024 dans lequel elle établit une corrélation directe entre une consommation excessive d’alcool et le cancer du sein, ainsi que d'autres types de cancer.
Six types de cancer associés à l'alcool
Ça n’est pas un secret : la consommation d’alcool est particulièrement mauvaise pour notre santé. D’ailleurs, depuis 1988, l’alcool a été classé comme substance cancérigène. En plus d’être « liée à plus de 200 maladies », les scientifiques à l’origine de ce rapport de l’AACR ont notamment pu associer une consommation excessive d’alcool avec six types de cancer : le cancer colorectal, le cancer du sein, certains types de cancer de la tête et de la gorge, le cancer du foie, le cancer de l’œsophage ainsi que le cancer de l’estomac.
Un travail de prévention à poursuivre
Le rapport est formel : « Les recherches montrent que ceux qui réduisent leur consommation d’alcool ou arrêtent totalement de boire peuvent faire diminuer leurs risques de développer des cancers liés à l’alcool de 8% et peuvent réduire leurs risques de développer toute forme de cancer de 4%. » À l’heure actuelle en France, 11% des cancers chez les hommes et 4,5% des cancers chez les femmes sont imputables à la consommation d’alcool, selon le Centre de lutte contre le cancer Léon Berard. Aux États-Unis, les scientifiques alertent sur le fait que 51% des Américain·es n'étaient pas au courant que la consommation d'alcool augmente le risque de développer certains types de cancer. À l'échelle européenne, seules 21% des femmes issues de 14 pays différents ont conscience de ce risque et 10% des hommes, affirme l'OMS. Pourtant, « plus de la moitié des cas de cancer du sein attribuables à l'alcool en Europe ne sont pas dus à une consommation excessive d'alcool, et environ un tiers des nouveaux cas annuels sont dus à une consommation équivalente à deux petits verres de vin par jour », précise l'organisation.