Quel est le point commun entre les heures passées au boulot, la résa faite pour ton week-end à la campagne, et la soirée passée sous la couette devant ton film préféré ? Tout cela nécessite l’utilisation d’un ordinateur, et par la même occasion, ça pollue.
Selon une légende urbaine, travailler sur ordi permet d’économiser du papier, et donc de sauver des arbres, voilà pourquoi on envoie désormais des mails et on fait attention à ne pas imprimer tout et n’importe quoi qui finira dans la poubelle à papier deux heures plus tard. La réalité est toute autre : les mails polluent, la fabrication d’un ordinateur est loin d’être écolo, et on consomme toujours autant de papier.
Pour ne pas s’arrêter là, l’utilisation même que nous faisons d’un ordi est peu respectueuse de l’environnement. C’est ce qu’on appelle la pollution digitale. Chaines de mails, dizaine d’onglets ouverts dans ton navigateur… Tout se stocke sur des serveurs particulièrement gourmands en énergie, si bien qu’un mail génère à lui seul 10 grammes de CO2 par an. Imagine donc le gâchis, quand on sait que seuls 10 % des mails des newsletters sont ouverts. Aujourd’hui, 16 % de la consommation électrique mondiale est due au digital, un chiffre qui devrait augmenter de 50 % d’ici l’année prochaine (Source Occurrence).
Par chance, il existe des solutions pour se débarrasser de la pollution digitale. D’abord, certains outils aident à faire le tri, comme CleanFox, appli web et mobile qui détecte et liste les newsletters pour te permettre de les supprimer et de te désabonner. Aujourd’hui, un utilisateur de l’appli économise en moyenne 10 kg de CO2 par an, et 20 milliards de mails ont été supprimés grâce à Cleanfox (ce qui représente 20 tonnes de CO2 économisées, ou l’équivalent de 20 allers/retours Paris-New York). Bref, nettoyer sa boite mail, c’est le premier pas vers la réduction de son empreinte carbone.
Si on te dit ensuite qu’une heure de streaming consomme autant qu’un frigo pendant toute une année (Source GreenPeace) ? La solution, le bon vieil iPod à l’ancienne. Même si l’avènement de la musique en streaming a considérablement réduit l’utilisation de plastique pour la production des CD, le nombre impressionnant d’utilisateurs et le nombre colossal de morceaux disponibles sur les plateformes rend une écoute très gourmande en énergie. En 2016, l’écoute en streaming a généré entre 250 000 et 350 000 tonnes de gaz à effet de serre. Alors tu ressors ton iPod, ton Walkman ou que sais-je, et tu transfères ta playlist depuis ton ordi… en plus d’économiser un abonnement mensuel.
Enfin, une recherche sur Internet requiert de l'énergie et génère énormément de CO2. Pour y remédier, il te suffit de mettre en favoris les sites que tu consultes régulièrement, et ainsi ne plus passer par les moteurs de recherche les plus gourmands. Dans la même veine, opte pour un navigateur plus éthique, comme Ecosia (qui plante des arbres) ou YouCare (qui aide les animaux abandonnés), et qui peuvent diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre. Pas si compliqué, si ?