Le texte a été voté à l’unanimité, et on n’en attendait pas moins. Présenté le 5 novembre au Parlement grec, il fait passer la maltraitance animale de simple délit à un crime passible d’une peine allant jusqu’à 10 ans de prison et 15 000 € d’amende, avec une peine d’emprisonnement minimale d’un an.
Énorme victoire pour les animaux, donc, mais pas totale. Car si le texte prend en compte, dans la maltraitance animale, « les empoisonnements, le fait de pendre, de brûler, de mutiler des animaux », une grande partie des maltraitances actuelles qui ne vont pas jusqu’à la mort ne sont pas prises en compte.
Un message fort
Makis Voridis, ministre grec de l’Agriculture, a salué le message fort qu’implique la nouvelle loi. « La société ne peut plus admettre de tels actes », a-t-il réagi après que deux affaires de maltraitance aient particulièrement choqué le pays au cours de ces dernières semaines.
La première, début octobre, concerne un homme ayant pendu et émasculé un chien avant de publier les photos de ses actes sur les réseaux sociaux. Il a été condamné à 30 000 € d’amende. La seconde, près d’Athènes, est celle d’un professeur ayant donné des coups de couteau à un chien et l’ayant frappé avec une barre de fer. Le procès, qui doit s’ouvrir le 13 novembre, devrait montrer l’exemple en jugeant l’homme avec la sévérité qu’il mérite.