Une nouvelle étude vient contredire les prévisions de l’ONU qui évoquait près de 11 milliards d’habitants en 2100. Selon les chercheurs de l’étude publiée ce mercredi 15 juillet dans The Lancet, la population mondiale devrait décliner dès la deuxième moitié du siècle pour atteindre 8,8 milliards d’habitants en 2100, soit 2 milliards de moins que les projections de l’ONU. En cause ? L’accès à la contraception qui devrait baisser le taux de fécondité à 1,66 enfants par femme en 2100 contre 2,37 aujourd’hui.
Un pic à 9,7 milliards
D’après cette nouvelle étude, un pic à 9,7 milliards de personnes devrait avoir lieu dès 2064 avant un déclin jusqu’à 8,8 milliards en 2100. Parmi les pays qui devraient perdre le plus d’habitants on retrouve, sans surprise, la Chine qui pourrait perdre la moitié de sa population passant de 1,4 milliard d’habitants aujourd’hui à 730 millions en 2100, suivie du Japon (de 128 à 60 millions), la Thaïlande (71 à 35 millions), l’Italie (61 à 31 millions), la Corée du Sud (53 à 27 millions), l’Espagne (46 à 23 millions) et le Portugal (11 à 4,5 millions). En France, le taux de fécondité devrait rester identique. Il n’y aurait donc pas de perte de population. L’Afrique subsaharienne pourrait quant à elle voir sa population tripler de 1 à 3 milliards.
Des personnes âgées six fois plus nombreuses
Cette baisse de la population mondiale pourrait créer des bouleversements dans l’équilibre mondial et au sein des sociétés. Dans un monde où la population en âge de travailler aurait diminué mais où les plus de 80 ans seraient six fois plus nombreux, il faudrait « réévaluer la structure actuelle des systèmes d’aides sociales et des services de santé », explique Christopher Murray, directeur du respecté Institute for Health Metrics and Evalution à Seattle, qui a mené cette étude. Il faudrait donc mettre en place des changements importants dans nos sociétés, comme aider les femmes à travailler tout en ayant le nombre d’enfants qu’elles souhaitent. N’oublions pas qu’il ne s’agit que d’estimations.