Le Bonbon

La loi autorise enfin la vente de semences paysannes aux jardiniers amateurs

Avocats gorgés d'eau, tomates fades et farineuses, melons sans odeur, pêches sans saveur, voilà la triste réalité que nous servaient la plupart des producteurs. Mais ce temps-là est révolu, car depuis plusieurs semaines, les artisans semenciers peuvent (ENFIN) vendre en toute légalité des semences issues de leur production. Grosso modo, cela veut dire que vous pouvez désormais cultiver des fruits et légumes qui ont du goût !

C’est une grande nouvelle pour les jardiniers en herbe. Depuis le 27 mai, les artisans semenciers peuvent vendre en toute légalité les semences issues de leur production à des jardiniers amateurs, même si ces dernières ne sont pas inscrites au catalogue officiel.
 

Des semences garantes de la biodiversité

Aussi incroyable que cela puisse paraître, les semences non inscrites au catalogue officiel ne pouvaient jusqu’à présent être cédées qu’à titre gratuit, et avec un certain nombre de contraintes sanitaires. La nouvelle loi permet ainsi de vendre « les semences traditionnelles ou nouvellement élaborées, relevant du domaine public, plus rares et garantes de la biodiversité », explique Barbara Bessot Ballot, rapporteuse LReM de la proposition de loi, à Actu Environnement.  


Standardisation de l’alimentation
 

Jusqu’alors, seules les semences répertoriées par un catalogue officiel pouvaient être légalement commercialisées. Du pain bénit pour les multinationales comme Monsanto. Malheureusement cette pratique a conduit à la standardisation de notre alimentation et appauvrit la biodiversité. « N’oublions pas que 90% des variétés agricoles traditionnelles ne sont plus cultivées. La culture de semences paysannes permet aussi de lutter contre la standardisation des formes, des goûts et des saveurs », ajoute sa collègue Frédérique Tuffnell, à Actu Environnement. Une bonne nouvelle donc pour la biodiversité et nos palais !