Que vous soyez la future Florence Arthaud ou un marin du dimanche, aucun souci, vous y trouverez votre compte. Après l'Hôtel de la Marine il y a 2 ans, c'est cette fois-ci le Musée de la Marine qui vient de rouvrir, et, franchement, ça vaut le détour. Scénographie, objets et œuvres exposés, la qualité est au rendez-vous, et on s'évade vraiment de Paris le temps de la visite. 

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On s’y croirait

Bienvenue à bord ! À peine rentré dans le musée, il faut se jeter à l’eau en montant (virtuellement, on vous rassure) sur le pont d’un bateau pris dans les vagues. Une entrée en matière assez réaliste qui nous permet d’avoir un aperçu rapide de toute la flotte qu’on peut croiser en mer. Mais attention, si vous n’avez pas le pied marin, l’expérience pourrait vous provoquer un (léger) mal de mer.

Ça ne s’arrête pas là, puisque le musée entier nous donne vraiment l’impression d’être à bord d’un immense paquebot, ou même pourquoi pas d’un sous-marin. Tout en longueur, assez étroit, avec des voûtes et des murs arrondis, on se croirait en train d’évoluer sur un vaisseau amiral, en passant d’un pont à un autre au fur et à mesure de la visite. Attention, s’il y a beaucoup de monde, certains pourraient se sentir un peu oppressés. Et en mer, pas d'échappatoire.

© Musée national de la Marine / G. de Carvalho

Une collection d'exception

Heureusement, la visite est largement à la hauteur. Des centaines d'œuvres et objets sont rassemblés pour nous raconter toute l’histoire de la mer et de la navigation française. De la plaisance au sport, de la pêche au commerce en passant par l’armée et la survie, tout y passe. C’est hyper documenté, grâce à des témoignages de tous les corps de métier, du docker de l’ombre à l’une des skippeuses les plus en vue du moment, j’ai nommé la talentueuse Clarisse Cremer, qui a quand même signé le meilleur temps féminin du Vendée Globe, célèbre course en solitaire autour du monde.

On est ébloui par les maquettes, bluffantes de réalisme et de minutie. On est impressionné par les gigantesques figures de proue anciennes (mais si, vous savez, ces sirènes qu’on mettait à l’avant des bateaux). On s’amuse beaucoup grâce à la simulation qui nous permet de piloter un rafale depuis un porte-avion. Bref, on passe un très bon moment.

En plus de ça, le musée a vraiment vocation à nous apprendre des choses, et ça, on apprécie. Toute la partie sur les naufrages et la survie en mer, au-delà de son côté impressionnant et émouvant, est super bien faite. Et c’est la même chose pour l’histoire de la navigation et l’évolution des instruments qui nous permettent de nous repérer. On note en particulier l’énorme lentille de phare, aussi impressionnante par sa taille que par le côté esthétique de la chose, étonnamment.

© Musée national de la Marine / G. de Carvalho

Une réouverture en grande pompe

Et voici le bon plan du week-end : pour fêter comme il se doit cet événement, le musée est 100% gratuit jusqu’à ce dimanche 19 novembre. Alors vu la foule qui s’y pressait déjà dès ce matin, on vous conseille quand même de vous préparer à faire la queue, puisque la réservation n’est plus possible. En tout cas pas la peine de sortir le porte-monnaie, et ça, ça fait plaisir.

Et pour les plus aventuriers, rendez-vous ce dimanche pour une aventure immersive de 15h à 18h, qui vous permettra, jeunes matelots inexpérimentés que vous êtes, de vous initier à beaucoup de compétences nécessaires à la navigation. Nœuds, cartes, sextants et même chants marins, tous ces éléments n’auront plus aucun secret pour vous. À vos boussoles.

Musée national de la Marine
Palais de Chaillot
17, place du Trocadéro – 16e
Du mercredi au lundi 11h-19h
Le jeudi jusqu’à 22h
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