Que vous ayez été biberonnés à Yamakasi, à Ninja Warrior ou que vous n’ayez jamais été initié à l’adrénaline suscitée par le Parkour, il y a fort à parier que l’initiative vous intrigue et vous séduise : escalader et sauter à travers le mobilier urbain avec l’agilité d’un chat, en toute sécurité, qui n’en a jamais rêvé ? C’est désormais possible aux portes de Paris.
BLAST est une jeune salle ouverte en juin dernier par Lucile Grentzinger et Nicolas François, deux hyperactifs passionnés de sport. Elle pratique le crossfit et la boxe française, il est un forçat du rugby. Avec deux parcours dans la finance et le commerce couplés à une passion commune pour le triathlon, leurs chemins se croisent autour de ce projet mêlant sport et loisirs. Après une bataille acharnée pour dénicher le cocon idéal qui abritera cette pratique née dans la rue, ils tombent sur le parfait écrin : une ancienne soufflerie de verre de 8 mètres de haut à deux pas du métro église de Pantin.
Côté salle, la partie sportive a été désignée par le collectif Hit The Road : leur travail a été de dessiner toutes les structures en bois "dont ils ont ont testé l’adhérence en sable soufflé avec leurs pieds et changent tous les mois le parcours grâce à des éléments modulables" détaille Lucile, les yeux parcourant les modules et tapis où certains s'entrainent à effectuer de la simple roulade au double saut de chat, en passant par le passe muraille ou le saut de précision. "Le parkour développe à la fois l’agilité et les capacités techniques et physiques" explique Lucile."Pour un débutant, il est important de prendre un ou plusieurs cours avant de se lancer" conseille-t-elle.
A gauche de la salle, les adeptes de l’émission Ninja Warrior reconnaîtront le parcours reconstitué quasi à l’identique – à l’exception près que les piscines ont été remplacées par des tapis. Anneaux et barreaux sont à enchaîner à la force des bras pour finir le parcours.
Aussitôt dit, aussitôt fait : nous voici l’instant d’après au cours de Yohann, coach certifié formé auprès des Yamakasi. Après un échauffement où l’on refait connaissance avec ses appuis – autant mains que pieds – nous voici lancés dans l’arène. La seule peur est primaire, puisque le coach reste hyper attentif à chacun de nous, en montant peu à peu la difficulté des enchaînements qui restent accessibles à tous. Et si au début, on n’effectue pas tous les mouvements comme on l’aurait voulu, la fluidité vient très rapidement et on repart du cours fiers et avec le sentiment d’avoir travaillé son adaptabilité sur chaque muscle de son corps (les courbatures des moins sportifs en attesteront le lendemain), encouragés à trouver nos propres enchaînements.
Le lieu est aussi un spot idéal pour décompresser et se défouler en sortant du boulot avec ou sans les collègues, avec une récompense houblonnée à la clé pour celles et ceux qui le souhaitent : le beer parkour, c’est 10 euros le cours avec une bière Gallia offerte. "On a aussi imaginé le parcours Girl power dédié aux femmes pour répondre à un phénomène très courant : la plupart des jeunes filles arrêtent le sport à partir de 13,14 ans alors que leurs homologues masculins continuent" souligne Lucile, qui défend avec Nicolas une culture de bons vivants à la française qui aiment autant le sport que les bons produits. Et BLAST s’en ressent : on évolue dans un véritable lieu de vie bâti autour du sport, avec une partie supérieure où l’on peut déguster des produits ultra-locaux allant du jus frais à la bière et au cidre Pantinois en passant par les quiches, pizzas, soupes et tartines faites maison pour recharger nos batteries.
En bref, on a été charmés par ce mélange des éléments issus de différentes disciplines telles que le crossfit, la gymnastique, et les arts martiaux. Chez BLAST, on peut s’adonner autant au yoga, qu’au circuit training, qu’à l'art du déplacement (les entraînements de parkour) ou à l’escalade : le moyen ultime de travailler l’intégralité de son corps sans en avoir l’air et en prenant vraiment son pied. On se voit au prochain cours ?
BLAST
19 Rue Charles Auray - Pantin
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