Ce dimanche 30 juin, toute la France est appelée à voter à l’occasion du premier tour des élections législatives ! Le second tour aura lieu quant à lui le dimanche 7 juillet. Ces élections arrivent dans un contexte bien particulier, puisqu'il s’agit d’élections législatives anticipées, Emmanuel Macron ayant décidé de dissoudre l’Assemblée nationale le 9 juin dernier. Il y a deux ans, lors des dernières élections législatives, ni le Président de la République ni aucun autre parti n'avait réussi à obtenir une majorité absolue.
Cette fois, les sondages placent le Rassemblement national de Jordan Bardella largement en tête des sondages. Il est donc crucial que chacun exerce son droit de vote pour participer activement à la défense des valeurs républicaines et faire barrage aux extrêmes. Pour bien comprendre leurs enjeux, voici dix choses à savoir sur les élections législatives en France.
1. Elles servent à élire des députés
Avant de partir dans les détails, commençons par la base. Les élections législatives permettent d’élire les député·es, c'est-à-dire un parlementaire qui va siéger à l'Assemblée nationale. Le rôle du ou de la député·e est de participer au travail législatif, c’est-à-dire l’élaboration et le vote des lois françaises, ainsi qu’au travail de contrôle du Gouvernement.
L’Assemblée nationale n’est cependant pas seule à voter les lois, elle partage ce pouvoir avec le Sénat, dont les 348 membres sont élu·es au suffrage universel indirect pour six ans. Ensemble, ils forment le Parlement.
2. Les candidat·es sont élu·es par circonscription
Contrairement aux élections présidentielles, où seul·e un·e candidat·e est présenté·e par parti, les élections législatives se déroulent par circonscriptions. En règle générale, chaque parti choisit un candidat par circonscription. La France est divisée en 577 circonscriptions, chacune représentée par un député, raison pour laquelle 577 députés siègent à l'Assemblée nationale.
Le mode de scrutin des élections législatives est un scrutin uninominal majoritaire à deux tours. En d’autres termes, si aucun·e candidat·e n'obtient la majorité absolue au premier tour, un second tour est organisé entre les candidat·es arrivé·es en tête. Tous·tes les citoyen·nes français·es âgé·es de plus 18 ans peuvent voter.
3. Les député·es sont élu·es pour cinq ans
La durée du mandat des députés a varié au cours de l’histoire. Actuellement, les députés sont élus pour cinq ans. Cependant, sous la Troisième République, par exemple, le mandat était de quatre ans.
Leur mandat peut néanmoins être écourté, par exemple en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, comme c’est le cas actuellement. Ce n’est pas la première fois qu’un Président fait appel à la dissolution de l’assemblée nationale sous la Ve République : Charles de Gaulle l’a fait deux fois, en 1962 et 1968, François Mitterrand également, en 1981 et 1988, et Jacques Chirac une fois en 1997.
4. Les femmes peuvent être députées depuis 1945
Les premières élections législatives ouvertes aux femmes ont eu lieu le 21 octobre 1945 en France, au sortir de la Seconde guerre mondiale. Elles permirent l’élection de 33 femmes sur les 586 député·es élu·es. Parmi elles, on compte notamment Marie-Claude Vaillant-Couturier, résistante et communiste, Marie-Madeleine Dienesch, gaulliste, ou encore Rachel Lempereur, socialiste.
Aujourd’hui, la proportion de femmes à l’Assemblée nationale a largement augmenté, même si la parité est loin d’être atteinte. Lors des élections de 2017, un record a été atteint avec 38,8% des femmes député·es élu·es. En 2022, ce chiffre est redescendu à 37,3%, marquant la première baisse de la parité depuis 1988.
5. La participation aux élections législatives est en baisse depuis près de 30 ans
Malgré l’importance de ce scrutin, la participation électorale aux élections législatives est souvent inférieure à celle des élections présidentielles. Sous la Ve République, elle a connu son apogée en 1978 avec 82,8% de participation au 1er tour. Depuis 1993, le taux de participation n’a cessé de baisser, jusqu’à atteindre 47,5% au premier tour en 2017, le taux de participation le plus bas de l'histoire de la Ve République.
Aujourd’hui plus que jamais, la participation aux élections législatives est primordiale afin d’éviter l’accession de l’extrême droite au pouvoir. Alors, ce week-end, on prend sa pièce d’identité et sa carte de vote (si on en a une), ou bien on donne sa procuration à une personne de confiance, et on file voter pour faire entendre notre voix citoyenne !tives