C’était dans les bacs depuis plusieurs années déjà, mais cette fois c’est du concret : après les Jeux olympiques et paralympiques, soit à compter du 14 septembre 2024, la vitesse sera limitée à 50 km/h sur le boulevard périphérique parisien. Une mesure annoncée par la Mairie de Paris, à l'occasion de la présentation de son nouveau plan climat ce mercredi 22 novembre.
Mais ce n’est pas tout ! La Mairie veut aussi mettre en place une « zone apaisée à grande échelle », a annoncé Anne Hidalgo, soit la première Zone à Trafic Limité (ZTL) de la capitale, dans le centre de Paris. Seules certaines catégories d'usagers (riverains, commerçants, artisans, PMR...) seront autorisés à y accéder en voiture. Une mesure en discussion depuis 2019 et qui devait être mise en place début 2024, mais qui sera finalement elle aussi repoussée après les JO 2024.
Réduire les gaz à effet de serre et la pollution liés à la circulation automobile
Face à l’accélération du dérèglement climatique et aux estimations des scientifiques selon lesquelles Paris pourrait atteindre les 50°C dans les années à venir, la municipalité souhaite prendre un nouveau tournant dans la « course contre la montre de la neutralité carbone », a déclaré Anne Hidalgo.
Pour ça, elle s’est fixé plusieurs objectifs, dont celui de réduire drastiquement les gaz à effet de serre et la pollution de l’air liés à la circulation automobile. Dans cette optique, un nouveau plan piéton a été présenté par les adjoints à la Mairie de Paris Emmanuel Grégoire et David Belliard ce vendredi 17 novembre, avec pour axe majeur la piétonnisation d’une centaine de rues, au moins, dans la capitale. 60 000 places de stationnement, soit 50% du nombre d’emplacements actuel, seront ainsi supprimées et transformées pour débitumer les rues et récupérer 100 hectares pour les piétons et la végétalisation.
En plus de tous ces changements, la Mairie pourrait également mettre en place une tarification différenciée pour le stationnement des 4x4 et des SUV dans la capitale, afin de réduire leur nombre. Une mesure qui sera vôtée par les citoyens parisiens le 4 février prochain.
Des nouvelles mesures, pas si nouvelles
Pour le reste, la Mairie souhaite poursuivre ses efforts pour rafraîchir la capitale, en donnant plus de place aux espaces verts, en continuant à rénover le bâti, mais aussi en maximisant la place de l’eau avec de nouveaux dispositifs brumisants et des espaces d’eau accessibles pendant les périodes de canicule… Au total, 500 mesures pour « sortir des énergies fossiles, réduire les émissions de GES, protéger les Parisiens et réduire les inégalités » ont été présentées. Cependant, rien de bien nouveau sous le soleil (brûlant) de Paris, puisque la plupart des chantiers évoqués ont déjà été mis en place au cours des dernières années.
Parmis les quelques nouveautés : de nouvelles aides seront mises en place pour aider les propriétaires les plus modestes à rénover leur logement, avec un objectif de zéro reste à charge. Un moyen d'accélérer la rénovation du parc immobilier privé parisien, alors que 5000 logements sociaux sont transformés chaque année.