Le Bonbon

À peine élue, Miss France 2025 subit des vagues de cyberharcèlement

Alors qu'elle a été élue le week-end dernier, Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, est victime de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux.

Samedi 14 décembre au soir s’est tenue l’élection annuelle de la nouvelle Miss France. L’heureuse gagnante est Miss Martinique, Angélique Angarni-Filopon, doyenne du concours âgée de 34 ans, puisque depuis 2022, la limite d’âge fixée à 24 ans a été abolie. Si la vie de cette Miss France 2025 s’apprête donc à basculer pour le meilleur, elle est actuellement victime d'une vague de cyberharcèlement.


Des propos haineux envers la Martiniquaise

« Bientôt, la gagnante aura 110 !!! », « Miss France doit être une jeune fille, pas une femme mature », « Miss France 2025 n’est pas belle. Elle a été élue parce qu’elle est noire. C’est un choix très raciste de la part du jury », « Pour moi, Miss France représente un cliché de la beauté : une femme fine, à la peau nette, sans imperfections, aux cheveux longs et soyeux. La gagnante ne correspond pas à cette vision »… Sur les réseaux sociaux, les critiques sur l'âge, l'apparence, les origines ou la couleur de peau de la nouvelle Miss France, déferlent depuis sa victoire.

Des violences auxquelles Eve Gilles, Miss France 2024, a réagi en story Instagram : « Il faudra encore combien d'années à ces gens pour qu'ils comprennent ce qu'est le harcèlement ? Angélique est et restera Miss France 2025. Et tout ceux qui ne sont pas d'accord, je vous invite à la laisser tranquille ! », a-t-elle écrit. Malgré ce qu'elle subit, la Martiniquaise ne flanche pas et véhicule des messages d'espoir et de confiance pour toutes les femmes. Lundi 16 décembre, au micro de Fun Radio, Angélique Angarni-Filopon a rappelé : « Je suis quelqu'un pour parler au nom de toutes les femmes à qui on a dit qu'il était trop tard.»


Des violences envers de nombreuses Miss chaque année

Malheureusement, ces vagues de harcèlement ne datent pas d’hier et beaucoup de Miss régionales en sont victimes. L’année dernière lors de son élection, Eve Gilles a subi les foudres des internautes sur les réseaux sociaux en raison de ses cheveux courts et de sa minceur. « Dans un premier temps, ça m’a fait rire. Mais quand j’ai vu que ça touchait mes proches, ça a commencé à me blesser parce que ça leur faisait du mal à eux. De toute façon, dès que quelqu’un devient une personnalité publique, il faut la critiquer, trouver sur quoi il faut appuyer pour lui faire mal », indique Miss France 2024 à 20 minutes.  

Cette année encore, les torrents de haine n’ont pas manqué de déferler. Sabah Aib, élue Miss Nord-Pas-de-Calais a été la cible de propos racistes liés à ses origines algériennes et marocaines. « Je suis née en France, tout comme mes parents, nous nous considérons avant tout comme Français », a-t-elle rappelé dans une publication sur ses réseaux sociaux. La jeune femme de 18 ans a d’ailleurs porté plainte. Miss Languedoc, Jade Benazech, a été harcelée au sujet de sa taille et de ses lèvres. Pour rappel, le cyberharcèlement est un délit puni par la loi.