La pollution de l’air présente, selon une étude de l’Institut de politique énergétique de l’université de Chicago (EPIC), une plus grande menace pour la santé publique que le tabac, l’alcool ou encore la malnutrition. Publiée ce mardi 29 août 2023, elle dévoile que le danger est exacerbé dans les régions d’Asie et d’Afrique, notamment à cause des particules fines libérées par les véhicules motorisés et les incendies.
Risques de maladies élevés
Les particules fines présentes dans l'air pollué sont un vrai risque. Selon l’EPIC, elles augmenteraient le risque d’un jour développer une maladie pulmonaire, un AVC ou des cancers. Une nouvelle alarmante puisque l’ensemble de la population mondiale est touchée par ce phénomène. D’après l’OMS, 9 personnes sur 10 sont exposées à un taux de pollution atmosphérique trop élevé. Ces émissions sont à l’origine de 36% des cancers du poumon et seraient alors à l’origine de plus de 7 millions de décès par an à l’échelle planétaire, contre 3 millions de décès causés par l’alcoolisme ou encore 7 millions par le tabagisme. Le plus inquiétant est que cela risque d’augmenter dans les années à venir.
Des régions du monde en alerte rouge
Le Bangladesh est l’un des pays les plus pollués au monde. Ainsi l’EPIC souligne que si le niveau moyen d’exposition aux particules fines baissait au stade recommandé de 5 μg/m3, « les habitants gagneraient 6,8 ans d’espérance de vie ». Aujourd’hui le niveau d’exposition aux particules fines du pays est à 74 μg/m3. Les chercheurs font le même constat en Inde (avec 126,5 μg/m3) et sur le continent africain.