Le Bonbon

Alerte : le prix du pass Navigo va augmenter en 2023

Si le montant de la hausse n’est pas encore fixé, le pass Navigo sera en tout cas plus cher en 2023. En cause : l’augmentation du prix de l’énergie et la hausse des coûts d’exploitation du réseau RATP.

On pensait que le métro nous faisait déjà assez râler à cause de ses retards incessants et des personnes parfois invivables qu’on y trouve, mais apparemment, c’est loin d’être fini : le pass à 75 euros, c’est terminé. Ce mercredi 14 septembre, Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM) et de la Région, a annoncé que l’abonnement au réseau de transports parisien devrait augmenter en 2023.

Si le montant de cette hausse n’a pas encore été fixé, elle semble néanmoins inévitable. Avec l’inflation, l'augmentation du coût de l’énergie et des matières premières rendrait impossible le maintien des prix actuels. À cela s’ajoutent une baisse de fréquentation des lignes de la RATP ainsi qu’une hausse des coûts d’exploitation, selon le Parisien.


Des négociations entre l’État et les collectivités

Au total, il manquerait pas moins de 950 millions d’euros à Île-de-France Mobilités sur l’année 2023. Afin que ce manque à gagner n'impacte pas en totalité le prix des abonnements, l’État, les collectivités, mais aussi la RATP et la SNCF vont devoir faire un effort. Si la région a déjà trouvé 200 millions d’euros en réduisant certaines dépenses, Valérie Pécresse assure que le pass Navigo ne sera pas davantage baissé.

Comment combler les 750 millions restant ? La présidente d’IDFM est « pour un juste partage des efforts ». Cela signifie donc que les usagers du réseau de transports parisien seront mis à contribution, mais que les autres acteurs aussi. Sinon, il faudrait faire passer le prix du pass Navigo à 100 euros, et l’ancienne candidate des Républicains s’y refuse. Le montant de la hausse dépendra donc en grande partie des négociations.


Quelles sont les solutions proposées ?

Valérie Pécresse a listé plusieurs budgets : 100 millions d’euros de la part des collectivités – à savoir la région et les départements –, de la SNCF et de la RATP, ce qui nous amène déjà à 300 millions d’euros. Les 150 millions restant seraient à la charge de l’État, en faisant passer la TVA sur les billets à 5,5 % au lieu des 10 % actuels.

Au total, il resterait donc 300 millions d’euros à récupérer pour Île-de-France Mobilités. Cela correspond à une potentielle augmentation de 10 € par abonnement. Reste à savoir si les entreprises mettront la main à la pâte pour aider les usagers à payer leurs transports.