Cette allocution, beaucoup de personnes n’en voulaient pas : la promulgation éclair de la réforme des retraites samedi 15 avril, soit une nuit après la validation du Conseil Constitutionnel de la loi, a accru le mécontentement d’une majorité de Français·e·s hostiles au projet.

Et ce n’est pas la « logique d’apaisement » voulue par le Président à travers une prise de parole sur la chaîne nationale TF1 à 20h qui allait changer quelque chose : pire, plus de 300 rassemblements ont été recensés en France par l’ONG Attac. Des milliers de manifestants ont voulu exposer leur colère en se rassemblant, casserole à la main, avec l’objectif de faire le plus de bruit possible. 

Le sentiment de ne pas être entendu 

Ce lundi 17 avril, le simple rassemblement n’a-t-il pas suffit, en raison du sentiment qui prédomine chez la population : celui de ne pas être entendu. Depuis janvier, elle s’est rassemblée 12 fois en masse pour protester contre cette réforme des retraites, jugée injuste, inutile, anti-sociale, anti-féministe. Pourtant, le gouvernement n’a pas reculé malgré les oppositions : cette fois, c’était à elle de ne pas écouter. 

Des concerts jusqu'à tard dans la soirée 

Pour ce faire, en réponse à l’appel des syndicats et d'Attac, iel ont sorti leurs ustensiles, direction les mairies de Paris au moment de l'intervention du Président. Des lieux symboliques, puisque « symboles de la République abîmée par Emmanuel Macron », selon les syndicats. Les concerts, souvent assourdissants, se sont organisés à Rennes, Dijon, Nantes, Lyon ou encore Bordeaux, entraînant plusieurs manifestations sauvages. Rien qu'à Paris, trois cortèges ont rassemblé au moins 2000 personnes : un dans le 10e, un sur le parvis de l'hôtel de ville et un dans le 13e arrondissement.