On le sait, Paris, c’est sale, bruyant et pollué. Un avant-goût de l’enfer pour certains, peuplé de punaises de lit, d’automobilistes en colère qui klaxonnent, et de motos qui dégagent des fumées grises nauséabondes. Pourtant, niveau bruit et pollution, il semblerait que tous les quartiers ne soient pas logés à la même enseigne. Preuve en est, une nouvelle étude d’Airparif (spécialiste de la qualité de l’air) et de Bruitparif (en charge du niveau sonore). Alors, quel endroit est le pire ?
Des chiffres alarmants
Pour réaliser cette étude, les deux associations ont relevé tout au long de l’année 2022 toutes les données concernant ces deux critères, pour les combiner ensuite grâce à une cartographie de la région qui, il faut bien le dire, fait froid dans le dos. Selon les résultats, on peut voir que « 9,7 millions de Franciliens (soit 80% de la population d'Île-de-France) seraient concernés par une exposition simultanée aux pollutions sonores et atmosphériques à des niveaux qui excèdent fortement les recommandations de l'OMS ». Un pourcentage inquiétant qui, malheureusement, ne fait qu’empirer dès lors qu’il est question de la capitale, puisque la plupart des personnes concernées résident dans Paris, en banlieue proche et, petite exception, à proximité des aéroports.
Les zones les plus touchées de Paris
Grâce à un code couleur assez éloquent (allant d’un doux bleu ciel à un rouge écarlate), il est extrêmement aisé de voir au premier coup d'œil les coins de Paris les plus impactés par ces deux types de pollution. Tout d’abord, et sans grande surprise, tout le tour de la ville est très touché, périph’ oblige. Et avec la limitation prochaine à 50 km/h, on image malheureusement que ces chiffres ne vont pas aller en s’améliorant. Parmi les autres quartiers en alerte rouge, on remarque les alentours de l’Arc de Triomphe, qui avaient déjà été élus arrondissement le plus bruyant de Paris, ainsi que l’axe Bercy/Bastille, en raison des quais qui accueillent chaque jour un très, très grand nombre d’automobilistes. La seule bonne nouvelle dans tout ça, c’est qu’il semblerait que certaines petites oasis aient réussi à échapper au pire dans la capitale. Ainsi, les hôpitaux, cimetières et parcs de Paris sont plutôt épargnés par les hauts taux de pollution, et ça nous met en joie. Comme quoi, il reste peut-être un peu d’espoir !