Le Bonbon

Pour faire face à la canicule, Paris veut installer plus de 130 brumisateurs cet été

En prévision des fortes chaleurs qui risquent de toucher la capitale cet été, la mairie prévoit d'installer des dispositifs de rafraîchissement dans les rues et dans les espaces verts de la capitale. Des brumisateurs « extrêmement économes en eau » pour permettre à Paris de devenir une « ville oasis ».

« Paris a connu à l’été 2022 de très fortes chaleurs. Les températures pourraient atteindre, avant 2050, plus de 50 C° l'été ». Voici les mots de Dan Lert, adjoint à la mairie de Paris en charge de la transition écologique, du Plan Climat, de l'eau et de l'énergie. Pour faire face à la canicule qui risque fortement de toucher la capitale cet été, la municipalité souhaite mettre en place un certain nombre de mesures pour « protéger les Parisien·ne·s des très fortes chaleurs ».

Parmi elles, l’installation de 73 fontaines brumisantes dans l'espace public, soit 40 de plus que l'an dernier, ainsi que 60 brumisateurs dans les espaces verts de la capitale. Ce sont donc plus de 130 dispositifs rafraîchissants qui seront mis en place d’ici l’été en prévision des épisodes de forte chaleur. La mairie prévoit également d'augmenter les zones d'ombrage et de mieux isoler les bâtiments fortement exposés au soleil.


Des aménagements pour rafraîchir Paris

Les affirmations contenues dans le dernier rapport du Giec sont claires : en ville, les vagues de chaleur ne cessent de s’intensifier et il va falloir se préparer à des étés caniculaires de plus en plus intenses si nous ne prenons pas de mesures pour diminuer l'impact de l'activité humaine sur le réchauffement climatique.

C’est dans cette optique que la mairie de Paris se prépare à vivre un été sous hautes températures, alors que la capitale a déjà dépassé les 40°C l’été dernier. Sur son compte Twitter, Dan Lert affirme que « dans les prochaines années, le climat de Paris ressemblera à celui de Séville ». Pour y faire face, l’élu souhaite « passer d'une ville radiateur à une ville oasis, et réaliser une nouvelle révolution haussmanienne ».

En plus des 130 fontaines brumisantes et brumisateurs installés dans la capitale, la ville mise sur la végétalisation des espaces publics pour créer des « oasis » rafraîchissantes. L’élu a annoncé la création de 80 nouvelles rues végétalisées, ainsi que la transformation des cours d'écoles avec 29 cours "oasis" supplémentaires. À ça s’ajoutent les 25 000 arbres plantés entre novembre et avril 2022, dont 800 dans les rues de Paris.

D’autre part, 24 nouvelles ombrières seront installées cet été, dont 11 dans l’espace public afin d’« ombrager les lieux où l'on ne peut pas planter d'arbres ». Ces aménagements permettraient de réduire la température « jusqu’à 9°C par rapport aux espaces ensoleillés ».


Des fontaines « extrêmement économes en eau »

Si l’installation des brumisateurs peut susciter des interrogations en termes d’économies d’eau, primordiale en temps de canicule, l’élu parisien en charge de la transition écologique affirme que les fontaines brumisantes sont « extrêmement économes en eau » au micro de BFMTV. Selon lui, leur consommation est équivalente à « un demi verre d'eau par brumisation ».

Pour éviter les pénuries d’eau, la mairie promet en contrepartie que « l’arrosage des pelouses pourra être interrompu si la situation l'exige », a indiqué l'adjoint aux espaces verts, Christophe Najdovski. L’arrosage des « jeunes arbres » sera néanmoins assuré pour « maintenir leur pérennité ».

Enfin, pour permettre aux Parisien·ne·s de profiter de l’extérieur sous des températures acceptables, la municipalité va de nouveau mettre en place l’ouverture d’une vingtaine de parcs toute la nuit (Buttes-Chaumont, Montsouris, André-Citroën, etc.) durant l'été comme cela avait été le cas les années précédentes.