C’est sans doute l’une des voies les plus mythiques de la capitale. Et pour cause, ce pont célèbre relie deux endroits d’exception : d’un côté, la Tour Eiffel, emblème de la capitale, et le Champ-de-Mars. Et de l’autre, le Trocadéro, imposante esplanade qui surplombe la Seine, et petit bijou architectural. Vous l’aurez compris, il s’agit bien du pont d’Iéna. Depuis la fin de la période olympique, ce dernier était fermé aux voitures. Et c’est maintenant officiel, il le restera définitivement.

Un paradis pour les touristes

S’il y a bien une catégorie de personnes qui risque d’être ravie par ce changement majeur, c’est bien celle des touristes. Jusqu’à présent, ces derniers prenaient parfois les risques les plus fous, se précipitant au milieu des voitures et des motards pressés pour réussir à prendre la meilleure photo de la Tour Eiffel ou de son voisin d’en face, en étant le plus centré possible, approchant la symétrie parfaite.

Heureusement, dorénavant, plus besoin de risquer sa vie, ou de se presser comme des sardines sur les trottoirs surchargés de personnes se dirigeant vers la Dame de Fer. En effet, depuis ce mardi 17 septembre, et suite à un arrêté de la Préfecture de Police de Paris, le pont est réservé aux mobilités douces. Exit les voitures, les motos et autres camionnettes, les passants peuvent s'étaler sur toute la largeur de la route.

L'exception à la règle

Si, pendant un moment, la mise en place d’une voie réservée aux véhicules de transport en commun avait été évoquée, il semblerait finalement que la Ville se soit bien dirigée vers une piétonnisation totale de l’axe. Les seuls qui auront droit à une dérogation sont les urgences et autres transports médicaux, les forces de l’ordre, les services publics et les véhicules d’entretien. Une condition sine qua non pour mettre en place cette mesure.

Le pont d’Iéna, qui relie deux zones classées monument historique, bénéficie lui aussi de la protection de l’Unesco, ce qui a d’ailleurs permis à la Mairie de justifier ce projet de suppression des voitures. Reste maintenant à savoir si les quais de Seine proches, eux aussi classés, auront droit au même sort, sous peine de bousculer un peu plus la circulation déjà pas toujours évidente dans les rues de Paris. Affaire à suivre…