Une découverte pour le moins surprenante, et sinistre. Samedi 1er juin, aux environs de 9h du matin, les salariés de la tour Eiffel ont remarqué d’étranges cercueils, au nombre de cinq, déposés au pied du monument, au niveau du quai Jacques-Chirac. Une source policière rapporte au Parisien que « trois individus » auraient « déposé sur la voie publique cinq cercueils de taille réelle ». Sur le couvercle de chaque cercueil, une banderole « Soldats français morts en Ukraine ».
À l’intérieur des cercueils, du plâtre
Après découverte, les cercueils sont partis en analyse, afin qu’ils soient ouverts et que leur contenance (supposant qu’ils contiennent quelque chose) soit passée au crible. Et ils étaient bien remplis… de plâtre uniquement, comme le confirme l’intervention du laboratoire central et de la brigade cynophile.
À l’origine de l’opération, trois individus de nationalité bulgare, ukrainienne et allemande, retrouvés et placés en garde à vue pour « violences avec préméditation ». Il s’agit du chauffeur de la camionnette ayant servi à transporter les cercueils ainsi que de ses deux complices, qui s’apprêtaient à rejoindre l’Allemagne à bord d’un bus en direction de Berlin. Le parquet de Paris indique que les trois individus ont été déférés au Palais de justice dimanche soir en vue d’une ouverture d’information judiciaire ce lundi 3 juin.
Une potentielle manipulation étrangère ?
Toujours selon des sources policières, le chauffeur, arrivé de Bulgarie la nuit précédente, indique avoir été payé 40€ pour transporter la cargaison et les accompagnateurs. L’enquête, confiée à la sûreté territoriale de Paris, cherchera ainsi à déterminer une éventuelle manipulation étrangère. Cette affaire intervient en effet dans un contexte particulier, alors qu’Emmanuel Macron envisage la possibilité d’envoyer des troupes occidentales au sol en Ukraine, et s’est déclaré favorable à l’usage de missiles livrés par la France pour frapper les sites militaires russes.
Reste ainsi à déterminer si le dépôt de ces cercueils constitue un avertissement à la France ; début mai déjà, 35 mains rouges étaient taguées sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah, une énième opération de déstabilisation du Kremlin.