À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes ce mercredi 8 mars, la conseillère municipale Alice Coffin a annoncé la proposition du groupe écologiste de tester un congé menstruel « pour les agent·e·s de la Ville de Paris ne pouvant effectuer leur travail ». Le projet sera soumis lors du Conseil de Paris qui aura lieu la semaine prochaine. Si la mesure à été mise en place au Japon et en Indonésie, son application paraît plus compliquée en France. Dans une vidéo relayée sur Twitter, la conseillère rappelle pourtant à quel point les menstruations peuvent être handicapantes : « Je le dis aussi en tant que femme qui a des règles extrêmement douloureuses, comme plus d’une femme sur deux selon les études, et quand on dit règles douloureuses, ça veut dire vraiment à se tordre en deux, à ne pas pouvoir marcher, à hurler de douleur ».
Une application impossible
Selon Antoine Guillou, adjoint de la Ville aux ressources humaines, contacté par 20 Minutes, « le cadre législatif actuel ne permet pas aux collectivités de définir elles-mêmes des congés ». Ce dernier souhaite quand même utiliser le Conseil de Paris comme un « espace d’expression » pour solliciter le gouvernement et tenter de faire évoluer les choses. Ce projet s'inscrit dans la démarche des écologistes parisiens qui ont rédigé un texte demandant à la ville d’interpeller le gouvernement sur la mise en place du congé menstruel étendu à « l’ensemble des salarié·e·s du secteur privé et l’ensemble des agent·e·s des fonctions publiques territoriale, d’État et hospitalière ».