Vous avez encore deux ans pour profiter de l’offre culturelle du Centre Pompidou : à partir de 2025, il faudra prendre votre mal en patience. Hier, Laurent Le Bon, président de Beaubourg, a présenté l’ampleur et le calendrier des travaux prévus pour rénover le bâtiment. En cause, son usure, après avoir accueilli plus de 300 millions de personnes depuis son ouverture en 1977. Le Centre Pompidou fermera ainsi complètement de 2025 à 2030, mais pour la bonne cause, c’est promis.
Trois étages en plus, un immense restaurant et une BPI agrandie
En 2030, vous retrouverez votre cher Beaubourg, mais avec plusieurs changements conséquents. Le parking destiné aux bus, inutilisé car trop bas de plafond, sera récupéré pour libérer « une magnifique surface de 21 000 mètres carrés », soit trois étages supplémentaires. Cet espace se changera en « agora pluridisciplinaire » avec des expositions temporaires. Vous pourrez également retrouver au rez-de-chaussée un « pôle commercial » et un « immense restaurant avec terrasse, ouvert sur la ville ».
Pas de panique concernant votre belle et spacieuse BPI : cet espace extrêmement attractif pour les étudiants sera conservé et même agrandi. En attendant, la bibliothèque déménagera dans l’immeuble de bureaux Le Lumière, au bord du parc de Bercy. Comme l’a annoncé la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, les expositions, elles, se déporteront au Grand Palais, qui est aujourd’hui fermé pour rénovation mais aura rouvert d’ici-là. On pourra aussi voir des parties de la collection au Louvre grâce à un partenariat sur trois ans, au Centre Pompidou-Metz (qui doit ouvrir en 2026) et dans de nombreux musées partout en France. Le centre s’associera aussi avec le Palais de Tokyo pour des programmations, en particulier autour du cinéma.
« La plus belle terrasse sur l’ouest de Paris »
Vous le savez, au Bonbon, on raffole de belles terrasses où profiter du sunlight (pas des tropiques, mais tout de même) dans la capitale : en 2030, Beaubourg pourra se vanter d’avoir « la plus belle terrasse sur l’ouest de Paris » sur son toit.
Pour financer ce projet d’envergure, l’État met 260 millions d’euros sur la table pour rénover l’infrastructure (désamiantage des façades, isolation des baies vitrées, systèmes de climatisation, de sécurité incendie, amélioration de l’accessibilité aux personnes handicapées). Il reste 180 millions supplémentaires à trouver pour financer le projet culturel, dont 19 millions iront à la BPI : le centre est ainsi à la recherche « d’un grand partenaire, pays ou mécène ». Laurent le Bon a également lancé ce mercredi un grand concours d’architecte pour reconfigurer l’aménagement des lieux : petits génis de l'architecture, à vos candidatures !