Le Bonbon

Des distributions alimentaires pour migrants et SDF interdites dans ce quartier à Paris

Pendant un mois, du 10 octobre au 10 novembre, la préfecture de police de Paris a interdit les distributions alimentaires dans certains quartiers de la capitale. En cause selon cette dernière: les attroupements qu’elles génèrent, les nuisances sonores, mais aussi les problèmes de sécurité.

C’est la nouvelle qui a jeté un froid dans tout Paris… Lundi 9 octobre, la préfecture de police a publié un arrêté interdisant les distributions alimentaires dans certains secteurs de Paris, notamment les 10e et 19e arrondissements. Cette décision est effective pendant un mois, du mardi 10 octobre jusqu’au 10 novembre.


Limiter les « attroupements »

Parmi les arguments majeurs mis en avant par le préfet de police Laurent Nunez, celui des « nuisances » et de la « sécurité publique ». Selon l’arrêté, les distributions alimentaires régulièrement organisées génèreraient des « attroupements [qui] conduisent les personnes à se masser en bordure de voirie ou sur la route, créant un danger pour elles-mêmes et autrui ». Attroupements qui « constituent en outre un terreau pour des trafics divers, notamment de drogue ».

La préfecture reproche également que ces distributions engendrent « une augmentation de la population bénéficiaire […] et qu’elles contribuent, en corollaire, à stimuler la formation de campements dans le secteur du boulevard de la Villette, où se retrouvent des migrants, des personnes droguées et des sans-domicile fixe ».


Des centaines de personnes touchées

D’un côté, la préfecture de police assure « d’autres services de restauration solidaire, d’épicerie sociale et de colis alimentaires à l’attention des personnes en situation de précarité demeurent disponibles dans le 19e » et « que ces services permettent d’apporter une offre alimentaire suffisante aux personnes qui le nécessitent ». 

De l’autre, Océane Marache, coordinatrice chez Utopia 56, affirme que plusieurs centaines de personnes seront impactées par cette interdiction, comme le rapportent de nombreux médias. Selon elle, une telle action est « révélatrice de la politique anti-SDF que mène l’État », et qui s’accroît avec l’arrivée des Jeux Olympiques.