« Les 48 heures sont cruciales pour pouvoir optimiser nos chances et faire en sorte que nous puissions le retrouver », a déclaré le préfet des Alpes-de-Hautes-Provence. Depuis samedi 8 juillet aux alentours de 17h, Émile, un petit garçon de deux ans et demi, est porté disparu. L’enfant qui était sous la responsabilité de ses grands-parents, a échappé à leur surveillance alors qu’ils s’apprêtaient à quitter le domicile, situé au Vernet. « Ils chargeaient la voiture pour aller à cette activité. Quand ils ont voulu prendre Émile pour l'emmener, un quart d'heure après l'avoir réveillé de sa sieste, ils ont remarqué qu'il n'était plus là », détaille François Balique, le maire de la commune, interrogé par Franceinfo.
Un appel à témoins à été lancé
À l’heure approximative où les grands-parents ont confirmé perdre la trace d’Émile, certains habitants auraient affirmé avoir aperçu le petit garçon dans le village. Ils n'ont pas signalé le petit garçon car dans cette petite commune de 130 habitants, « les enfants sont libres dans les villages, il n'y a pas de danger. C'est un village tranquille », explique François Balique. Rien ne paraissait alors anormal.
Pour favoriser les chances de retrouver l’enfant, un appel à témoins a été lancé par le parquet de Dignes-les-Bains. Une enquête judiciaire a également été ouverte pour "disparition inquiétante de mineur".
L’alerte enlèvement n’a cependant pas été déclarée : « Les cas de déclenchement sont strictement figés par la loi. Ces critères ne sont pas réunis à ce jour », a expliqué Rémy Avon, procureur de la République de Dignes-les-Bains, lors d’une conférence de presse donnée hier, dimanche 9 juillet.
Les recherches se poursuivent
« À ce stade, aucune piste n’est écartée », affirme Nassima Djebli, porte-parole de la gendarmerie nationale, sur Franceinfo, lundi 10 juillet. Depuis samedi, une large équipe est mobilisée dans un périmètre de cinq kilomètres au départ, mais élargi depuis ce matin, pour tenter de retrouver Émile. Selon le préfet des Alpes-de-Haute-Provence, trente gendarmes, une vingtaine de pompiers, des drones et un hélicoptère seraient sur le terrain, aidés par une centaine d’habitants du village. Des recherches rendues complexes par la localisation du village : en plus d’être à 1300 mètres d’altitude, « le village du Haut-Vernet est situé sur une espèce de piton rocheux », explique François Balique à Franceinfo. Les chemins sont donc particulièrement difficiles et escarpés.