Le Bonbon

70% des Français pensent que faire goûter de l’alcool à un mineur à Noël est acceptable

Faire boire de l’alcool à des jeunes avant leur majorité ? Une normalité pour plus de la moitié des Français·es. Une étude intitulée "Les Français, les enfants et l’alcool", révèle l’importance que revêt l’alcool dans la société française, malgré ses dangers.

J-7 avant Noël. Qui dit fêtes dit généralement bouteilles de champagne, de crément, de vin et autres alcools, parfois un peu consommés en excès par les adultes autour de la table. Justement, un sondage mené par OpinionWay pour la Ligue contre le cancer, publié lundi 18 décembre et relayé par Franceinfo, a montré que pour 70% des Français·es majeur·es, il est acceptable de faire goûter une quelconque boisson alcoolisée aux jeunes de moins de 18 ans. 32% d’entre eux pensent que les fêtes de fin d’année sont le bon prétexte pour s'essayer à l'alcool pour la première fois.


L’alcool devenu une boisson banalisée ?
 

Parmi ces 70%, 30% estiment qu’il n’est pas problématique d’initier les jeunes de moins de 15 ans aux boissons alcoolisées. Le problème, c’est que faire découvrir ce type de breuvage si tôt aux jeunes n’est pas sans conséquence pour leur santé. Selon la ligue, c’est « un chiffre qui atteste d’une large méconnaissance des dangers de l’alcool et tout particulièrement du risque de développer une addiction qui peut résulter de la consommation précoce d’alcool ». D’ailleurs, pour 4 Français·es sur 10, il n’est pas problématique de faire goûter un verre à un adolescent de manière exceptionnelle. Pour 41%, boire de l’alcool devant des enfants n’impacte pas la consommation qu’auront ces derniers dans le futur.


Un véritable danger pour la santé

Souvent considéré comme un rite de passage à l’âge adulte, l’alcool a dans nos sociétés une place assez cruciale. Or, dans son enquête "Alcool & Santé, lutter contre un fardeau à multiples visages" publiée en 2021, l’Inserm rappelle que le cerveau en est développement jusqu’à l’âge de 25 ans. Une consommation accrue d’alcool entraîne « un remodelage de connexions entre les neurones […] qui permet au cerveau de s’adapter à cette consommation et d’en amoindrir les effets ». Les effets diminuent, l’alcool est donc consommé en plus grandes quantités et le risque de dépendance augmente. L’alcool est également responsable de 28 000 nouveaux cas de cancer chaque année et est le premier facteur d'accidents mortels de la route entre 2018 et 2022. Pourtant, il reste un élément indispensable sur les tables de fêtes pour 4 Français sur 10. À consommer avec modération le soir du réveillon !