Le Bonbon

Le retrait de point pour les petits excès de vitesse, c'est bientôt fini !

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h ne seront plus sanctionnés par un retrait de point à compter du 1er janvier 2024. Les automobilistes en infraction continueront cependant de payer une amende.

Vous êtes sur l’autoroute, vous avez la tête ailleurs, vous pensez par exemple au meilleur couscous de Paris que vous allez déguster avec passion ce soir, puis soudain, la bourde ! Vous êtes flashé·e, pour un mini mini excès de vitesse ne dépassant pas les 5 km/h. En plus, votre permis est déjà amputé de pas mal de points… Eh bien, à partir du 1er janvier 2024, cette infraction laissera n'aura aucun impact sur votre précieux permis. C’est ce qu’a annoncé hier Gérald Darmanin dans un tweet – qu'il a formulé autrement, soit.


Une infraction qui reste pénalisée 

Dans un courrier révélé par le quotidien régional Nice Matin, le ministre de l’Intérieur explique avoir « entamé des travaux afin d’adapter le régime répressif », sans pour autant « dépénaliser ces infractions, qui demeureront sanctionnées par une amende ». Il s’agit « d'introduire une indulgence administrative à l'égard de ces manquements relevant davantage du manque d'attention que de la volonté délibérée de s'affranchir de la règle ».

Cette mesure a été guidée par des chiffres significatifs : en 2020, sur les 12,5 millions de contraventions envoyées pour des excès de vitesse contrôlés par des radars, plus de la moitié (58%) concernaient des excès inférieurs à 5 km/h. « Cela va permettre de constater que cela n'aura aucun effet sur l’accidentalité », précise le ministre, avant d’ajouter : « La deuxième étape, maintenant, c'est d'obtenir la non sanction financière, car il reste toujours l'amende à payer ». Cette amende s'élève à 68€ – 45€ si paiement dans les 15 jours et minorée (sauf en agglomération) – et majorée à 180€ en cas de paiement après 45 jours. 


Une décision qui ne fait pas l’unanimité 

Si la décision devrait être bien accueillie par l’opinion publique, elle ne convient pas à tous·tes : certaines associations de prévention routière et avocat·e·s déplorent une piste « regrettable », incitant les automobilistes à « rouler plus vite ». Pour rappel, 3 260 personnes sont décédées sur les routes de France en 2022, un chiffre stable depuis 2019 et le début de la pandémie.