Le Bonbon

La France placée en « état de vigilance maximale » face à la variole du singe

Jeudi 15 août, un premier cas de variole du singe d'un nouveau clade a été détecté en Europe, de quoi alerter les autorités de santé françaises et déclarer « l'état de vigilance maximale ». On fait le point.

« Mpox », « vigilance maximale », « virus », « variole du singe », « santé publique »… Peut-être que ces derniers jours, vous avez entrevu ces mots en balayant très rapidement l’actualité, sans toutefois vous arrêter dessus parce qu’après tout, vous n’avez pas parcouru des centaines de kilomètres pour passer vos vacances sur votre téléphone. Peut-être même que l’information vous est totalement passée sous le nez et ce rapide point sur la situation va vous permettre d’attraper le train en marche. 


Un virus dévastateur en Afrique

Mercredi 14 août, face à la croissance exponentielle d’un nouveau clade (clade 1b) du virus de variole du singe dans plusieurs pays africains — notamment la République démocratique du Congo, le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda — l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché l’Urgence de santé publique de portée internationale, son alarme la plus importante. Au total, 500 personnes sont décédées du Mpox (Monkey Pox) en Afrique depuis le début de l’année 2024, d’après l’agence de santé de l’Union africaine (Africa CDC).  Le lendemain, jeudi 15 août, un premier cas européen a été détecté en Suède, ce qui a mené le premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, à déclarer « l’état de vigilance maximale » en France, le vendredi 16 août. 


Des stratégies de vaccination efficaces en France

Si cette maladie effraie autant, c’est parce qu’elle avait déjà gagné la France en 2022, avec une épidémie de clade 2, moins virulente que le clade 1. Des stratégies de prévention et de vaccination ont permis de faire en sorte que « le virus du clade II circule à bas bruit, avec un nombre mensuel de cas variant entre 12 et 26 entre janvier et juin 2024. À ce jour, les cas signalés sont majoritairement bénins et aucun décès n’a été signalé », indique Santé Publique France. 

Si l’OMS n’exclut pas la détection de cas de ce variant en France dans les prochains jours. Auprès de France Info, l'infectiologue Karine Lacombe assure qu’il « n’y a aucune inquiétude par rapport à l’accès au vaccin [...] on a plusieurs centaines de doses qui sont à la pharmacie et qui attendent qu’on les utilise. On a activé de nouvelles lignes de vaccination. » Gabriel Attal a également précisé que la France va faire un don de vaccins aux pays africains les plus touchés pour tenter de limiter la propagation du virus.


Une maladie découverte il y a plus de 50 ans

C’est à la fin des années 1950 que la variole du singe a été découverte. Transmise de l’animal à l’homme, elle ne provient pas uniquement des singes mais a été surnommée ainsi car ce sont les singes qu’elle a été trouvée pour la première fois. En 1970, le premier cas humain a été repéré dans la République démocratique du Congo. 

Le virus peut se transmettre de différentes manières : contact de la peau, avec les muqueuses, ou par gouttelettes respiratoires (postillon, éternuement…). Il se caractérise par une importante fièvre, des douleurs musculaires et de la fatigue, suivis de boutons similaires à une varicelle. Si vous avez de tels symptômes, avez été en contact avec une personne infectée, ou revenez d’Afrique centrale et occidentale, consultez un médecin au plus vite.