Le Bonbon

Paris subventionne des fresques artistiques pour lutter contre les tags sauvages

Alors que, chaque année, le nettoyage des tags sur les murs et les devantures de la capitale coûte plusieurs millions d’euros à la Mairie, la Ville de Paris a décidé de saisir le taureau par les cornes. Pour cela, elle va subventionner des associations pour la création de fresques sur les rideaux de certains commerces de Paname.

Ce mercredi 10 juillet, le Conseil de Paris a décidé de s’attaquer à un problème de taille. Les travaux partout ? Non. Les pistes cyclables encore trop dangereuses ? Non. Le manque de place dans les écoles ? Non plus. Non, hier, la Mairie de Paris a décidé de régler une bonne fois pour toutes le problème des tags, beaucoup trop nombreux dans les rues. Bon, on n’est pas sûr·es que ce soit vraiment une priorité, mais pourquoi pas.


Remplacer la couleur par la couleur

Chaque année, le nettoyage des devantures de magasin, qui est normalement à la charge du propriétaire, coûte plus de 6 millions d’euros à la Ville de Paris. Une somme astronomique, que la Mairie essaye de réduire par tous les moyens. Et pour cela, le Conseil de Paris a décidé de subventionner deux associations, qui seront en charge de remplacer les graffitis… par des graffitis. Alors, oui, il s’agira de fresques artistiques bien plus esthétiques et élaborées que certains des messages qu’on peut parfois voir dans les rues de Paris, mais, quand même, on trouve le concept assez rigolo.


Il n’y a pas de petites économies

Pour mener à bien ce nouveau projet, la Ville va donc répartir 41 600€ entre les deux associations de commerçants. Ces dernières auront alors pour mission d’embellir l’espace public, tout en dissuadant les fauteurs de troubles et leurs bombes de peinture. Le but principal restant, bien évidemment, de permettre à la municipalité de faire des économies au niveau du nettoyage. Si, au passage, ça peut redorer un tout petit peu la réputation de Paris à l’international, c’est-à-dire celle d’une ville sale et insalubre, alors on ne peut qu’encourager un tel projet. Et puis si ça permet à tous les Parisiens et Parisiennes d’avoir accès gratuitement à des œuvres d’art, alors, vraiment, on ne peut que s’incliner.