« Nous revaloriserons le Smic de 2% dès le 1er novembre », a annoncé aux députés Michel Barnier lors de son discours de politique générale, prononcé ce mardi 1er octobre. Une légère faveur pour permettre de maintenir le pouvoir d’achat des Français·es face à l’inflation galopante, « en anticipation de la date du 1er janvier », a-t-il précisé. Cette revalorisation fera passer le SMIC horaire brut de 11,65€ à 11,88€, et le SMIC mensuel net de 1398,7€ à 1426,67€ pour une semaine de 35 heures.
« Le niveau de vie des Français » préoccupant
« Il reste dans notre pays des branches professionnelles dans lesquelles les minima sont inférieurs au Smic, ce n’est pas acceptable et cela fera l’objet de négociations rapides », a pointé le nouveau Premier ministre, en poste depuis le 21 septembre. Celui-ci a ainsi cité parmi ses cinq chantiers prioritaires le « niveau de vie des Français », alors que deux Français sur cinq disent avoir traversé « une période de grande fragilité financière » au moins à un moment de leur vie dans le dernier baromètre du Secours Populaire, publié le 16 septembre dernier.
Pas le coup de pouce du siècle
À noter toutefois que par cette mesure, Michel Barnier ne fait qu’avancer dans l’année la hausse mécanique du Smic, traditionnellement fixée au 1er janvier. Il n’y aura donc pas d'augmentation supplémentaire en janvier 2025.
En France, le Smic est le seul salaire ajusté en fonction de l'inflation. Il connaît une augmentation automatique chaque année au 1er janvier, avec des ajustements possibles en cours d'année dès que l'inflation dépasse 2%. Le gouvernement peut ainsi décider d'accorder une augmentation supplémentaire – qualifiée de "coup de pouce" –, mais il n'y en a pas eu depuis 2012. Ici, la valorisation n’est donc qu’une anticipation.