On y a cru pendant quelque temps, mais c’était trop beau pour être vrai. Cet été, le terme "taxi volant" était sur toutes les lèvres puisque la promesse était de mettre en circulation ces curieux moyens de transport pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Si le 24 juillet dernier, le Conseil d’État avait autorisé la création d’un "vertiport" du côté de Paris Austerlitz via un arrêté ministériel, ce mercredi 18 décembre, il est revenu sur sa décision, ne permettant ainsi plus l’installation de cette base d’arrivée et de départ des taxis volants.
Le Conseil d'État donne raison aux requérants
Alors que le projet était défendu par le Groupe ADP et le constructeur allemand Volocopter, il était très largement controversé et a fait l’objet de nombreux revers. À la suite de l’aval donné par le Conseil d’État en juillet dernier, la haute juridiction administrative avait été saisie en référé par la Ville de Paris, l’Union française contre les nuisances des aéronefs (UFCNA) et d’autres associations luttant contre les nuisances aériennes. L’argument mis en avant ? L’absence d’autorisation de la part de l’Autorité de contrôle des nuisances aériennes (Acnusa), qui n’a pas été consultée comme la loi française l’impose. Le Conseil d’État a donc fini par donner raison aux requérants.
Un projet ambitieux mis en suspens
C’est un projet qui remonte au mois de janvier 2021, lorsque la RATP, les Aéroports de Paris et Choose Paris Region révélaient l’identité des 31 acteurs qui devaient « développer une filière de la mobilité aérienne urbaine autour du véhicule à décollage vertical ». Ces engins, à la croisée des chemins entre un bus, un drone et un hélicoptère, sont surmontés de 18 hélices, et fonctionnent à l'électricité ou à l’hydrogène. L'objectif était de pouvoir atteindre une vitesse de 110 km/h, avec 30 kilomètres d’autonomie.
Pour l’heure, les taxis volants resteront donc de l’ordre de la science-fiction !