Depuis ce mercredi 3 novembre, les femmes cessent symboliquement d’être rémunérées. Un écart de rémunération qui atteint 16,5% en 2021 contre 15,5% en 2020, et qui ne cesse d'augmenter depuis 2018. « Ce constat est sans appel : des mesures concrètes doivent être mises en place dès aujourd’hui afin d’éviter d’attendre 2234 pour voir naître l’égalité salariale. Évitons des dizaines d’années d’inégalités grâce à un plan économique adapté », explique la féministe Rebecca Amsellem, fondatrice des Glorieuses.
Un écart qui se creuse
La pandémie a sans conteste accentué les inégalités hommes-femmes. Ces dernières constituaient 70% des travailleuses pauvres, 83% des temps partiels et 62% des emplois non qualifiés. Car oui, l’égalité coûte de l’argent. « C’est un choix que le gouvernement est en mesure de faire pour ses citoyens et citoyennes », ajoute Rebecca Amsellem. Quant aux milliards d’euros d’investissement pour relancer l’emploi, le mot "femme" n’y est pas une seule fois mentionné. Les Glorieuses demandent donc que l’accès des entreprises aux subventions et marchés publics soit conditionné au respect de l’égalité salariale, une revalorisation des salaires dans les métiers où les femmes sont les plus nombreuses (par exemple les infirmières, sages-femmes ou enseignantes), mais aussi la mise en place d’un congé paternité équivalent au congé maternité. Mes chers confrères, mes chères consœurs, le chemin est encore long…